C'est OK pour la qualification, mais pas pour le rendement offensif L'équipe de Tunisie a réalisé son objectif, celui de ramener un point de Gaborone, synonyme de qualification à la CAN 2015. Qu'on le veuille ou non, le parcours est presque parfait, mais il reste toujours ce goût d'inachevé dans la façon de jouer du onze national. On s'attendait à ce que Leekens change les choses pour pousser ses joueurs vers l'offensive. Le sélectionneur national a certes repositionné quelques joueurs par rapport au dernier match face au Sénégal à Monastir, mais cela n'a pas fonctionné comme on l'aurait souhaité. Tenez. Nater, par exemple, n'a pas pu remplir le rôle de Khazri, suspendu. Il était quasiment perdu sur le couloir droit au point de revenir à plusieurs reprises et par instinct, cela se comprend, se repositionner au niveau de la ligne médiane. Du coup, l'équipe de Tunisie a perdu un atout offensif. Pourtant, le sélectionneur national a essayé de donner du punch à son onze de départ en optant cette fois pour deux attaquants, Fakhreddine Ben Youssef et Chermiti. Malheureusement, le résultat n'a pas suivi. Ces deux joueurs étaient constamment contraints de revenir en arrière pour participer au jeu. Et ne parlons pas des ratages de Chermiti. Il aurait pu planter à lui seul deux buts. Que dire d'autre. Nous ne comprenons pas l'entêtement de Leekens à ignorer Ferjani Sassi et à en faire un remplaçant de luxe. Ce joueur mérite un meilleur sort. Ne pavoisons pas par conséquent. C'est OK pour la qualification, mais pas pour le rendement. On essaiera de remettre cela au 19 novembre face à l'Egypte, puisque les jeux sont faits. Défense Il y a eu un petit flottement au niveau de l'axe central en début de match. On avait l'impression que Abdennour et Syam Ben Youssef ne s'entendaient pas. Petit à petit tout est rentré dans l'ordre. La défense de l'équipe de Tunisie n'a pas subi le poids du match, même si nous reprocherons aux latéraux de n'être pas montés au créneau comme face à l'Egypte au Caire. On s'attendait à ce scénario, mais nous n'avons rien vu venir. Pourtant, les attaquants adverses n'étaient pas des foudres de guerre. Hamza Mathlouthi et Ali Maâloul pouvaient mieux faire sur le plan offensif. Milieu du terrain Georges Leekens a revu la ligne médiane du onze national par rapport au match de Monastir face au Sénégal. S'il a conservé Nater et Ragued, il leur a ajouté Saïhi et cela nous ne le comprenons pas. Le sociétaire de Montpellier revient tout juste en sélection et il se voit parachuter au-devant de la scène. Au détriment de Ferjani Sassi qui mérite franchement un meilleur sort. Puis, le rôle offert à Nater ne lui sied pas du tout. Celui-ci n'est pas un joueur de couloir. Leekens doit le comprendre et il aurait pu trouver une autre solution. Attaque Qui a dit que l'équipe de Tunisie ne pouvait pas gagner à Gaborone ? Nous avons prouvé le contraire et Chermiti pouvait à lui seul épingler le Botswana au tableau de chasse de la sélection nationale. Le sociétaire de Zurich a eu deux occasions franches, dont une en seconde mi-temps après l'incorporation de Hamza Younès. C'est d'ailleurs à partir de ce moment que le onze national a trouvé un meilleur équilibre et est devenu plus menaçant. On espère maintenant que les choses iront mieux face à l'Egypte mercredi prochain pour terminer le parcours en pole position.