Cela fait longtemps que nous n'avons pas assisté à un parcours sans faute de notre sélection nationale. Même du temps de Sami Trabelsi, Bertrand Marchand et Nabil Maâloul. Sur ce plan, nous n'avons rien à dire. Georges Leekens a réussi sa première mission, celle de qualifier l'équipe de Tunisie à la CAN 2015. Premier objectif atteint par conséquent. On aimerait maintenant que le parcours des éliminatoires s'achève sans mauvaise surprise. Il y a toujours un objectif à atteindre dans ce groupe G. Il est question de leadership entre la Tunisie (11 points) et le Sénégal (10 points). Quant à l'Egypte, elle est classée en troisième position avec 6 points. Conclusion: tout à l'heure à Monastir, le onze national devra vaincre et convaincre. Il faudra se méfier de cette équipe égyptienne qui aspire peut-être encore à la qualification, la CAF repêchera, en effet, la meilleure troisième équipe de tous les groupes. Et sur ce plan, les Pharaons ne baisseront certainement pas les bras. Ils lutteront jusqu'au bout, jusqu'au dernier souffle pour composter leur billet à la CAN. On rappelle que les Egyptiens sont absents de la CAN depuis trois éditions après l'avoir gagnée trois fois de suite avec l'ex-sélectionneur Hassan Chahat. On doit donc s'attendre à ce que les Pharaons soient très motivés. Cela donnera sans doute plus d'intérêt au match de ce soir. Nous voulons du beau jeu Fermons la parenthèse de l'Egypte et parlons de notre onze national. En cinq matches, notre team n'a convaincu qu'une seule fois et c'était lors du match aller face à l'Egypte. Aujourd'hui, on en redemande. Georges Leekens sait qu'il doit garder ses joueurs sous pression et que ces derniers doivent faire preuve d'efficacité. Mais d'un autre côté, la pression sera sur les épaules des joueurs égyptiens qui chercheront à prendre leur revanche. Ce que nous demandons à nos internationaux, c'est de nous rendre une copie propre. Le sélectionneur national a déclaré à au moins deux reprises que l'équipe de Tunisie n'est ni l'Allemagne ni le Brésil. Nous répondrons à Leekens que la Tunisie a toujours enfanté des talents. Nous ne citerons pas de noms au risque d'en oublier, mais nous dirons au sélectionneur national que les Tunisiens savent jouer au football. Ce sont de fins techniciens. Le problème est qu'ils sont pris en otages par des sélectionneurs qui cherchent à ne pas perdre avant de penser à gagner. Et Leekens fait partie de ces entraîneurs, lui, le bon défenseur qu'il était. Aujourd'hui, nous lui demandons simplement de libérer ses joueurs du joug des petits calculs et de les laisser s'exprimer sur le terrain. Autrement dit, nous voulons assister à une belle empoignade face à l'Egypte. Nous voulons du beau jeu et une prestation digne de la réputation de notre team national, à qui Georges Leekens a fait retrouver son aura. Le sélectionneur a fait la moitié de la tâche. Il lui reste l'autre moitié du verre à remplir. C'est peut-être le plus difficile à faire, mais Leekens est face à un défi avant le démarrage de la CAN de la Guinée Equatoriale.