Sacré l'album le plus précommandé sur Amazon avant même sa sortie dans les bacs, The Endless River, dernier album des Pink Floyd, qui vient clore leur discographie mythique, ne pouvait qu'être destiné à un bel avenir. Pari réussi. Dimanche, soit une semaine après sa sortie, le nouvel album du groupe britannique légendaire se plaçait en tête des ventes en Grande-Bretagne, selon le Blog TV News. Une situation inédite depuis deux décennies pour un album studio des Pink Floyd, de retour après 20 ans d'absence. Pour ce classement hebdomadaire britannique, les Pink Floyd détrônent le huitième album des Foo Fighters, Sonic Highways. Avec 139.000 ventes en quelques jours, The Endless River dépasse le record des ventes d'albums lors de la première semaine de sortie outre-Manche en 2014, jusqu'à présent détenu par Coldplay et Ed Sheeran. The Endless River, une lettre d'adieu digne et pudique, écrit dans sa chronique, au journal Le Figaro, Olivier Nuc, qui avait titré son article : « Le dernier album de Pink Floyd résume à merveille près de cinquante ans de la carrière du groupe anglais ». À peine sorti, The Endless River bat déjà des records de vente. Premier album studio de Pink Floyd depuis The Division Bell (1994), ce disque est issu des mêmes séances d'enregistrement que ce dernier. Désormais réduit à un duo (David Gilmour et Nick Mason), le groupe a affirmé que The Endless River marquait la fin d'une aventure amorcée en 1965 par Syd Barrett et une poignée d'étudiants en architecture de Cambridge. Une formation atypique pour une histoire mouvementée. Après des premiers pas marqués par le psychédélisme aussi génial qu'outrancier de Syd Barrett, débarqué en 1968, Pink Floyd a connu sa plus grande réussite sous le règne quasi dictatorial de Roger Waters, qui a claqué la porte en 1985. Depuis lors, David Gilmour, guitariste virtuose, préside aux destinées d'un des groupes anglais les plus populaires de l'histoire de la pop. La grande réussite de The Endless River est de rappeler les grandes heures de l'histoire de Pink Floyd. Olivier Nuc décrit l'album comme suit : « On y retrouve les nappes de synthé de Shine On You Crazy Diamond, les roulements de batterie de Time, les guitares de The Wall, éléments disposés le long du disque comme autant de repères stylistiques. Divisé en quatre grands mouvements correspondant à autant de faces d'un double album vinyle, il s'agit d'une œuvre principalement instrumentale, comme l'était Ummagumma en 1969. Les deux survivants entendaient ainsi rendre hommage au travail de claviers de Rick Wright, disparu en 2008. »