Selon un hebdomadaire , Raymond Domenech, après avoir lu le communiqué des joueurs et être rentré à l'hôtel des Bleus, s'est entretenu au téléphone avec le président de la République, un «coup de fil confirmé» à L'Express «par un conseiller de l'Elysée». L'hebdomadaire ne précise pas qui du président ou du sélectionneur a décroché son téléphone pour appeler l'autre. Mais il rappelle qu'après l'épisode du bus, ainsi que l'a révélé France Football le 29 juin, Raymond Domenech avait fait savoir qu'il faisait ses valises pour rentrer immédiatement en France, sans même attendre le dernier match contre l'Afrique du Sud, 48 heures plus tard, avant de se raviser. Les joueurs, dont Djibril Cissé qui est venu frapper à la porte de sa chambre pour s'excuser au nom du groupe, ont-ils convaincu le sélectionneur de rester, ou son revirement est-il la conséquence de son entretien avec le plus haut personnage de l'Etat ? Quatre jours après cet échange avec Raymond Domenech, Nicolas Sarkozy a reçu à l'Elysée Thierry Henry. Lors de son entretien diffusé à la télévision, le président de la République a confirmé ce que ses services avaient affirmé le 24 juin, à savoir que c'est le joueur qui avait demandé à le voir et non l'inverse. Anelka : «Ça devait exploser!» Retour sur le «séisme» sportif qui a touché les Bleus en Afrique du Sud, Nicolas Anelka est revenu sur les événements qui ont conduit à son exclusion durant la Coupe du monde. Selon lui, «tout le monde était solidaire» pour faire la grève. Pour ses premiers mots, quelques heures après son exclusion du groupe France, le 19 juin, en Afrique du Sud, Nicolas Anelka avait brièvement donné sa version des faits, promettant surtout de s'expliquer plus tard. Actuellement en vacances à Bali, le joueur de Chelsea ne semble pas avoir digéré la tournure des événements, pour sa première Coupe du monde. «Ça devait exploser», estime-t-il, lui qui a également choisi de parler pour saluer le courage de Jérémy Toulalan. Dans Le Journal du Dimanche, le milieu de terrain avait reconnu qu'il faisait partie de ceux qui étaient à l'origine de la lettre lue par Raymond Domenech, le fameux dimanche de grève à Knysna. «Il faut une forme de courage et un gros mental pour assumer cela», juge Anelka, «fier d'avoir joué avec lui et avec toute l'équipe de France. Jérémy est un joueur de caractère, poursuit-il. Il l'avait prouvé en critiquant France 98, il vient à nouveau de le démontrer. Tout le monde était solidaire», assure également l'attaquant tricolore. «S'il y avait des joueurs qui voulaient s'entraîner, qu'ils parlent maintenant», réclame-t-il encore, pour qui un clash devait de toute façon forcément arriver. «Cela serait arrivé par quelqu'un d'autre», selon lui.