A peine exclu de l'équipe de France, Nicolas Anelka a tenu à réagir sur le site de France Soir. Le buteur de Chelsea a confirme qu'une "discussion houleuse" avait opposé les deux hommes "mais elle s'est déroulée dans le secret du vestiaire, entre le coach et moi, devant mes partenaires et le staff. Cela n'aurait jamais du sortir du vestiaire. Je ne sais pas à qui cela peut faire du bien de répandre de telle choses mais certainement pas aux Bleus." S'il "accepte" son exclusion de l'équipe de France et souhaite bonne chance à cette dernière, Anelka assure "que les mots qui sont sortis dans la presse ne sont pas (s)es mots" et ne préfère pas en dire plus sur le moment car "l'équipe de France a une grosse échéance mardi prochain contre l'Afrique du Sud, avec encore une qualification possible dans cette Coupe du monde". Anelka assure enfin avoir "beaucoup de respect pour l'équipe de France (...), également beaucoup de respect pour tous mes coéquipiers sans exception." Et pour Raymond Domenech ? Pas un mot. Les autres réactions ne devraient pas tarder. Et d'autres détails remonter à la surface. Samedi, vers 18h30, Patrice Evra et Jean-Pierre Escalettes et Jean-Louis Valentin, directeur général de la fédération, seront chargés de l'opération communication devant les journalistes présents à Knysna. Sur les ondes de RTL, Noël Le Graët s'est déjà expliqué. "C'était normal de le faire aujourd'hui", a affirmé le vice-président de la FFF, visiblement choqué par ce nouvel épisode qui vient de secouer l'équipe de France : "Je trouve ça toute à fait invraisemblable parce que, si quelqu'un a protégé Nicolas Anelka, c'est bien Raymond Domenech. Il peut y avoir des divergences d'appréciation quant à la tactique ou le positionnement mais ça mérite des conversations un peu plus aimables. Un incident comme celui-là ne doit pas se produire". "Qu'Anelka rentre à Paris à pied, pas en avion !", s'est pour sa part emporté Bernard Saules, membre du conseil fédéral de FFF, qui s'interroge : "il aurait dû être dans l'avion dès vendredi matin, puisque ça s'est passé jeudi soir, pourquoi attendre que l'histoire soit sortie dans la presse ?" Un lourd passif Reste que cette exclusion n'est qu'un énième épisode dans les relations houleuses entre Anelka et l'équipe de France. L'ancien Parisien a toujours eu des rapports conflictuels avec les sélectionneurs en équipe de France. En août 2003, il avait déclaré dans Paris Match à propos de Jacques Santini: "Je n'ai pas besoin de l'équipe de France. Qu'il s'agenouille devant moi, s'excuse d'abord, et après je réfléchirai". L'attaquant avait ensuite lancé au début de l'ère Domenech : "Je pense que je ne reviendrai pas en bleu tant que Raymond Domenech sera en place. Même quand il y a 60.000 blessés, il ne me prend pas !". Puis, le joueur avait fait amende honorable et le 5 octobre 2006 Raymond Domenech l'avait rappelé dans le groupe France. Depuis, le joueur semblait apaisé. Mais sur le terrain, en préparation et en Coupe du monde, il est soudainement redevenu cet individualiste forcené, jouant à contre-courant de l'attaque.