Certains entraîneurs commettent des erreurs pas toujours compréhensibles... Certains entraîneurs sont victimes de leur philosophie. Pourtant, le football est simple. On ne sait quelle manche a piqué le week-end dernier Lassaâd Dridi et Daniel Sanchez qui ont eu le mauvais réflexe de changer la composition de leur onze rentrant. Le résultat a suivi et ce n'était pas une surprise de voir le Stade Tunisien se faire tenir en échec par l'ASMarsa et le Club Africain se faire battre par le Club Athlétique Bizertin. On dit toujours qu'on ne change pas une équipe qui gagne. Dridi et Sanchez n'ont pas respecté la règle et ils ont payé cash leur erreur. Il n'y a pas que le côté négatif de la chose. Un autre cas est frappant. C'est celui de l'Espérance Sportive de Zarzis. Il a suffi d'un réglage tactique pour que l'équipe trouve une redoutable efficacité. Pourquoi cette mauvaise philosophie ? Nous commencerons par le Stade Tunisien. L'équipe du Bardo n'est plus la même si on la compare à celle de la saison écoulée. Elle s'est métamorphosée malgré des moyens humains et financiers limités. En bien cela s'entend. Le Stade Tunisien de l'actuel exercice force le respect et est capable de donner le tournis aux meilleurs adversaires de la compétition. On l'a vérifié contre l'Espérance Sportive de Tunis et le Club Africain. Si le club du Bardo est capable du meilleur, il est aussi capable du pire. Nous l'avons vu face à l'ASMarsa où Dridi et ses joueurs ont perdu bêtement deux points. Il a suffi d'un mauvais réglage pour que la machine se grippe. Le coach a, en effet, eu le mauvais réflexe de remplacer son latéral droit Mohamed Ben Ali par un demi défensif, Chiheb Ouni en défense. Du coup, le flanc droit du Stade Tunisien n'a pas carburé comme à son habitude. Ouni n'a pas effectué les montées attendues en phase offensive. Il était trop timide et s'est contenté d'un rôle défensif sans plus. En outre, Lassaâd Dridi a commis une seconde gaffe. Il a placé Alaeddine Marzouki, un joueur qui s'exprime bien sur les couloirs, juste derrière Ernest, l'attaquant de pointe. Marzouki a, du coup, perdu ses repères et son efficacité. Pourquoi ce gâchis? Seul l'entraîneur connaît la réponse. Nous sommes aussi certains que Lassaâd Dridi rectifiera le tir pour redonner du jus à son équipe. ESZ : l'effet positif Mais il n'y a pas que l'entraîneur du Stade Tunisien qui a fauté. Au Club Africain, Daniel Sanchez n'est pas en reste. Il a commis une grossière erreur face au CAB. Il a de nouveau titularisé Seïfeddine Tka au poste de latéral droit. Nous l'avons écrit et nous le réécrivons, Tka est un axial. Et d'un. De deux, Sanchez donne l'impression d'être sous la pression du directeur sportif, Montassar Louhichi. Comment cela ? Il fallait coûte que coûte trouver une place à Hichem Belkaroui en défense et le seul poste où l'Algérien peut évoluer, c'est en défense centrale. Quitte à trimbaler Tka d'une position à l'autre et sacrifier Aghrebi, ce qui est injuste et illogique. Tka, latéral gauche, quelle absurdité ! Tout cela pour donner du temps de jeu à Belkaroui en vue de le céder lors du prochain mercato. Entretemps, le Club Africain a payé la note cash face aux Cabistes. Nous n'en dirons pas plus. Il y a quand même l'aspect positif dans la philosophie de remodelage des entraîneurs. Nous citerons l'exemple de l'Espérance Sportive de Zarzis. Les «Sang et Or» se comportent merveilleusement bien en cette première moitié du championnat. Leur problème majeur était de ne pas marquer trop de buts. L'équation est aujourd'hui résolue. Un réglage a mis l'équipe sur les rails. Skander Kasri a changé d'option tactique passant du traditionnel 4-4-2 au 4-3-2-1 pour exploiter les couloirs et donner plus de liberté à Chaker Regueï en particulier. Le résultat ne s'est pas fait attendre : en trois matches, l'ESZarzis a marqué 10 buts et Regueï est devenu un des buteurs du onze «sang et or». A méditer.