Les frontières tunisiennes sont suffisamment protégées et il n'y a aucun motif d'inquiétude particulière Au moins deux Libyens sont morts dans un bombardement qui a visé la zone de Boukamèche et un poste de sécurité dans le territoire libyen à 9 ou 10 kilomètres du point de passage de Ras Jedir selon un bilan préliminaire, apprend l'agence TAP auprès d'une source sécuritaire au terminal frontalier de Ras Jedir dans la délégation de Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine). Des témoins oculaires parmi les Tunisiens de retour de Libye rapportent un bombardement « d'une extrême violence » par des missiles et des chars. Des détonations puissantes ont été ainsi entendues à Ben Guerdane et à Zarzis, notamment du côté du port. Ces mêmes témoins ont rapporté à la correspondante de TAP dans la région que le poste de sécurité est maintenant sous contrôle de l'armée loyaliste, ce qui laisse présager, d'après eux, que les milices de l'«Aube de Libye » ou Fajr Libya se seraient retirées. Du côté tunisien, le commandant du dispositif de défense au sud-ouest du pays, le colonel Mourad Mahjoubi, a assuré que toutes les unités sécuritaires et militaires sont en état d'alerte maximum. « Toutes les unités sont en place et suivent de près l'évolution de la situation », a-t-il assuré, précisant qu'il « n'y a aucun motif d'inquiétude particulière ». Il a ajouté que nos frontières sont suffisamment protégées et que toutes les unités sont prêtes à affronter tout imprévu. Suite au bombardement, les Tunisiens ont été interdits de se rendre en Libye par mesure de précaution et le mouvement est quasiment bloqué dans les deux sens. D'autre part, le porte-parole officiel du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, a déclaré, hier à l'agence TAP, que le passage frontalier de Ras Jedir n'a pas été fermé du côté tunisien et qu'il n'y a pas de circulation de personnes dans les deux sens, tunisien et libyen. De son côté, le porte-parole officiel du ministère de la Défense nationale, Belhassen Oueslati, a indiqué que le passage est ouvert et que les forces armées tunisiennes sont déployées sur les lieux pour le sécuriser. Oueslati a ajouté que la décision de fermeture du passage ne ressort pas des prérogatives de l'institution militaire, précisant que l'appel lancé aux Tunisiens de ne pas se rendre en Libye vise à garantir leur sécurité.