Grève générale aujourd'hui dans cinq universités de la République Lors d'une conférence de presse tenue, hier matin, au siège du Snjt à Tunis, l'Union générale des étudiants de Tunisie (Uget) a décidé une grève générale prévue aujourd'hui dans les universités de La Manouba, Tunis El Manar, Sfax, Gafsa et Jendouba. Selon Wael Naouar, représentant de cette organisation estudiantine, cette décision fait suite aux multiples appels lancés à la reprise des négociations, déjà en panne, avec le ministère de l'Enseignement supérieur pour la satisfaction tant souhaitée des revendications dont le droit à une quatrième inscription pour les étudiants de première année. Une demande qui traîne depuis des mois, sans réponse. Mais l'Uget n'a pas, de son côté, lâché prise, ayant vainement manifesté à maintes reprises. Et, il n'y a pas si longtemps, les choses ont pris une autre tournure : un mouvement de protestation a eu lieu tout récemment devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur, en réaction à ce qui est considéré comme une politique d'atermoiement et de fuite en avant. Indifférence du ministre C'est que le torchon brûle entre l'Uget et le ministère de tutelle. Le ministre, M. Taoufik Jelassi, ne semble pas prêter au sujet une oreille attentive. D'autant plus, aux dires de M. Naouar, qu'il n'a même pas essayé d'assumer sa responsabilité en prenant partie aux négociations qu'il refuse catégoriquement. Pour lui, il n'est plus question d'attribuer, à quelque 500 étudiants redoublants en première année, une quatrième inscription, la dernière cartouche. Il considère contraire à la loi le recours à une telle procédure. Cela alors que 80% d'entre eux ont été obligés de refaire l'année, suite à une réorientation. D'après M. Naouar, il n'y a aucun texte de loi clair à ce niveau, d'autant que la nouvelle constitution garantit le droit à l'enseignement à vie. «Une quatrième inscription n'obéit pas à une loi...», a-t-il affirmé, dénonçant «une position purement politique». Autre grief, l'accord, bien que signé entre le ministère et l'Uget, portant majoration de la bourse universitairen n'est pas encore entré en vigueur. Vers l'escalade «Nous sommes en sit-in ouvert, jusqu'à ce que tout soit résolu...», insiste Ghassen Bouazzi, membre de l'Uget, rappelant les événements survenus dernièrement au siège du ministère de l'Enseignement supérieur, où des agents de police sont intervenus par la force pour réprimer le mouvement des protestataires. A la lumière de ladite position du ministère qui continue d'ignorer ses revendications, l'Uget menace de hausser le ton, optant ainsi pour l'escalade. L'Uget s'est déclarée prête à boycotter les examens, tout en poursuivant à manifester massivement. Surtout que l'organisation estudiantine, comme l'a confirmé un de ses membres Noureddine Ahmed, est en train de se pencher sur sa réunification. L'Uget est disloquée depuis son dernier congrès de 2013. Et la conférence prévue au cours du mois prochain serait, en fait, l'occasion propice pour annoncer son prochain congrès de réconciliation.