Le Conseil de sécurité prolonge l'autorisation du passage transfrontalier de l'aide jusqu'au 10 janvier 2016 Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé, hier, d'un an l'autorisation pour les convois humanitaires de l'ONU de passer par les frontières de la Syrie afin de livrer de l'aide à des centaines de milliers de civils, et plus précisément dans les zones tenues par des rebelles. Dans ce nouveau texte soutenu surtout par l'Australie, le Luxembourg et la Jordanie, « le Conseil décide de renouveler l'autorisation pour les convois de l'ONU par les frontières syriennes pour une période de 12 mois jusqu'au 10 janvier 2016 », lit-on dans ce nouveau texte. De son côté, le gouvernement syrien a été tout simplement notifié des quatre points de passages transfrontaliers que va utiliser l'ONU. Il reste à signaler que cette autorisation vient prolonger une précédente résolution adoptée en juillet 2014 et qui devait expirer le mois prochain. Cette résolution permettait le passage des camions vers des zones dans le territoire syrien et sous le contrôle des rebelles à partir de la Turquie, la Jordanie et l'Irak. Les 15 Etats membres ont rappelé dans leur déclaration que 12,2 millions de Syriens sont dans un état d'urgence pour recevoir du « secours » et que 7,6 millions de civils étaient déplacés à l'intérieur du pays sans parler des 220.000 assiégés par les forces gouvernementales ou rebelles. L'ambassadrice jordanienne Dina Kawar a rappelé que son pays abritait 1,4 million de réfugiés syriens tout en caressant l'espoir que cette nouvelle mesure puisse contribuer à «apaiser les souffrances en Syrie» et en ayant un impact positif sur l'économie de son pays qui souffre énormément de cette situation. « Les membres du Conseil sont profondément inquiets devant les obstacles qui continuent de s'opposer à la livraison de l'aide humanitaire », ajoute le texte rendu public hier. Ils ont aussi appelé les différentes parties impliquées dans ce conflit et en particulier le régime syrien à respecter ses « obligations au regard des lois humanitaires internationales ». Les 15 membres du Conseil ont par ailleurs exprimé leur «plein soutien» à l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, et «attendent en particulier de lui des conseils supplémentaires» à propos de son plan pour instaurer des zones de cessez-le-feu en Syrie, notamment à Alep (nord).