Petit spectacle, indigne des deux équipes Stade 15-Octobre. Temps ensoleillé, assistance faible, pelouse lourde, arbitrage de Amir Loucif. CSHL et CAB font match nul 1 à 1. Buts de Rjaïbi 22' pour le CAB et Saâdi 28' pour le CSHL. CAB : W. Nawara, H. Mathlouthi, Sl. Kchok, A. Machani, Kh. Hmani, H. Baratli, Z. Darragi, B. Saïdani (Hadhria 56'), Youssofa, A. Rjaïbi, M. Sassi (Salhi 80'). CSHL : A. Méjri, I. Diakité (Hosni 90'), Z. Ziadi, A. Saâdi, A. Mhedhbi, D. Libré, S. Kanzari, S. Kasdaoui (Mbarek 89'), A. Sfaxi, A. Zekri (W. Messaoudi 46'), S. Meskini. Les confrontations entre Bizertins et Hammam-lifois ont toujours été passionnantes pour la simple et bonne raison qu'elles sont, la plupart du temps, indécises jusqu‘au bout. Chez les uns ou chez les autres, malin celui qui pourra donner un pronostic à l'avance. L'on était donc curieux de suivre les débats avec beaucoup d'intérêt. Et d'entrée, l'on se doutait, ce sont les Cabistes qui annoncent la couleur avec ce coup de coin à la 1ère minute qui ne donne rien. Puis ce fut au tour de Kanzari, côté visiteurs, de porter le danger dans le camp cabiste. Nawara sauve du poing le centre-tir en cloche de l'attaquant du CSHL (7'). Le CAB reprend sa domination en pressant son adversaire dans sa zone et l'essai de Saïdani qui trouve dans sa trajectoire le gardien Arbi Méjri (11') en est l'illustration. Mais cela ne veut pas dire pour autant que les visiteurs subissent sans réagir certes timidement. Seulement, la volonté des Nordistes est plus forte que tout puisque Rjaïbi échappe à la vigilance de la défense et d'une frappe limpide faillit donner l'avantage aux siens n'eût été la belle parade de Méjri qui dégage le cuir (20'). On n'était jamais tout près de l'ouverture du score ! Et à force de dominer, Rjaïbi, encore lui, hérite d'un service judicieux de Youssofa et s'en va battre aisément le portier hammam-lifois (22'). Et contre toute attente, l'arbitre accorde un coup franc généreux en faveur du CSHL Ziadi exécute la «sanction», le ballon échoit à Saâdi qui reprend dans les filets (28') signant l'égalisation devant un Nawara dépassé par les événements. Surpris, les locaux accentuent leur hégémonie pour reprendre l'avantage, comme en témoigne ce coup de pied arrêté de Sassi que Méjri détourne difficilement en corner (31') relayé par cette frappe de Youssofa que Méjri repousse au prix d'un très beau plongeon annulant un but on ne peut plus clair (37'). La domination se fait de plus en plus pressante mais les visiteurs ne se laissent pas faire, abusant il est vrai des arrêts de jeu afin de hâcher le jeu et de freiner l'ascendant cabiste. Ces derniers finissent par achever cette première période sur le score de parité, un moindre mal. A oublier La rencontre reprend comme elle a débuté, c'est-à-dire largement à l'avantage des camarades de Mathlouthi qui bute, à chaque tentative, sur une défense bien articulée devant un grand Méjri. Et là aussi, les Hammam-lifois se montrent tout aussi dangereux en procédant par des contres rapides menés notamment par le véloce Diakité. Le rythme du jeu s'élève peu à peu mais demeure décousu et le match pouvait basculer facilement d'un côté comme de l'autre. Et à cette façon de jouer, c'est le CSHL qui était à deux doigts de doubler la marque à la suite de ce tir des 20 mètres de Ziadi qui passe légèrement à côté (56'). Le CAB perd petit à petit de sa verve, notamment devant, ce qui a poussé l'entraîneur Ratko à remplacer Saïdani, milieu défensif, par Hadhria évoluant en position avancée. La stratégie hammam-lifoise est claire : fermer toutes les brèches, essayer de gagner du temps et guetter la moindre faille dans la défense «Noir et Jaune» en contre-attaquant. A partir de là, on n'a assisté qu'à un jeu brouillon au cours duquel les locaux n'ont créé aucune action digne de ce nom, ratant ainsi le coche. En face, un CSHL, qui a bien résisté en usant et abusant d'un comportement dicté par les moyens qui sont les siens. Finalement, on n'a pas joué au football mais on a eu à voir un simulacre de football qui a mis en colère les présents. Nous déplorons toutefois ce geste pas très catholique de Hmani envers son propre public qui, à son tour, ne s'est pas fait prier pour répondre de la même manière, en proférant des insultes à son encontre. Pauvre football !