A chacun son destin. Ce nul fait plus le bonheur des Gabésiens Avides de retrouver leur équipe préférée à l'œuvre, de nombreux fans espérantistes ont fait le déplacement à Ben Guerdane pour assister au choc du Sud-Est, ESZ-SG. A la fin de la partie, la déception était perceptible pour la majorité d'entre eux. En fait, ils ont raison, tellement la prestation de l'équipe était méconnaissable si on la compare à celles affichées contre le ST, l'ESS, l'ASD et même le CSS. D'ailleurs, le score de parité semble être en sa faveur, en fin de compte. Skander Kasri a sûrement fait de son mieux pour que le onze titulaire soit prêt le jour du match et en mesure de confirmer la bonne forme de l'ESZ. Malheureusement, l'ensemble n'a pas bien carburé, cette fois. Effondrement, essoufflement et surtout déconcentration totale et... un public peu clément, il faut le dire. A l'exception du capitaine Regueï, Aounalli et à un degré moindre Krir, les autres joueurs étaient hors du coup. Slama, par exemple, était loin de sa forme habituelle. Il n'a rien fait de bon, alors qu'il a été servi royalement en bonnes balles par Aounalli et Regueï, tandis que Besson est sur le banc des remplaçants. Le latéral gauche, également, trahi par ses jambes de vétéran, n'a pas pu tenir le coup face à la rapidité des joueurs adverses, ou faire des montées offensives pour soutenir Aounalli et créer le surnombre au milieu. En même temps, le jeune Robeï figure parmi les remplaçants ! Les rencontres précédentes ont prouvé bel et bien qu'en alignant une formation à vocation défensive, l'ESZ se trouvait dominée et supportait le poids du match. C'est d'ailleurs avec l'incorporation de Tritar et Besson que l'ensemble a retrouvé plus de mordant et de vivacité, portant son jeu vers l'attaque et obligeant son adversaire à se retrancher derrière. Autres facteurs En plus de la méforme de l'ESZ, il faut signaler la bonne prestation du SG. Un groupe solidaire, rapide et homogène. Il a su comment aborder la rencontre, prenant le dessus sur son vis-à-vis dès le sifflet initial de Sraïri. Une stratégie qui a semé le doute au sein de son adversaire et l'a intimidé. Le trio Touré, Bguir et Fouzaï s'est chargé du reste pour que l'ensemble gabésien présente un jeu rapide, plaisant et efficace. A signaler aussi que le public zarzissien n'a pas été clément avec son club. Au lieu de soutenir l'équipe et encourager les joueurs dans les moments difficiles, les supporters ne parlaient pas tous le même langage, sur les gradins. Des signes avant-coureurs qui ne faisaient qu'envenimer l'ambiance. Certains préféraient donner leur avis sur la formation rentrante, pour ne pas dire imposer des noms, d'autres évoquaient la relation de Kasri avec son adjoint Rached... Quelques joueurs étaient hués, de temps à autre... Un comportement qui a complètement déconcentré le groupe, au profit bien sûr de l'adversaire qui a fini par égaliser et finir la partie en roue libre.