La paix sociale est une condition incontournable pour mettre sur pied les projets de prospection et d'exploitation programmés Les prospections des hydrocarbures par les firmes étrangères sont soumises à des autorisations accordées par le ministère chargé des mines. Durant des années, l'économie tunisienne a pu bénéficier d'importantes recettes en devises provenant de ces firmes internationales qui s'intéressent au forage de puits pour détecter des gisements de pétrole et de gaz, notamment dans les régions du Sud. Mieux encore, ces travaux de prospection ont permis de faire travailler, de façon directe ou indirecte, plusieurs Tunisiens qualifiés. Les régions dans lesquelles opèrent ces firmes internationales ont tiré profit des impacts positifs des projets réalisés. Le revenu des habitants a ainsi sensiblement connu un accroissement et la vie socioéconomique a été dynamisée. Des ressources naturelles limitées Cependant, au cours des dernières années, les autorisations accordées aux firmes qui sont arrivées à leur terme ont été revues. Certaines firmes ont demandé le renouvellement de leurs permis, en vue de leur permettre de travailler dans un environnement avenant et sécurisé. Le refus ou l'acceptation de la prorogation des délais des travaux de prospection fait l'objet d'une étude approfondie et prend en compte les intérêts du pays. Il s'est avéré, d'après les récentes recherches de prospection effectuées —qui sont accompagnées d'études sismiques réalisées sur les sites concernés— que les ressources naturelles tunisiennes sont de plus en plus raréfiées. Toutefois, les efforts sont déployés pour poursuivre les prospections en vue d'identifier de nouveaux champs encore vierges ou des puits qui peuvent encore fournir des ressources en hydrocarbure ou en gaz. D'ailleurs, les investissements réalisés en matière de prospection et de production d'hydrocarbures en Tunisie se sont élevés à 178 millions de dinars à la fin du mois de novembre 2014. Ce chiffre représente seulement 22% de l'investissement programmé qui se chiffre à 795 millions de dollars. A noter qu'au cours de 2013, les investissements réalisés dans le domaine de la prospection et du développement des hydrocarbures ont atteint une valeur de 848 millions de dollars. La chute des investissements s'explique notamment par les difficultés rencontrées par le secteur, durant le premier semestre de l'année dernière. Jusqu'au mois de novembre dernier, 38 autorisations ont été accordées, dont 36 autorisations de recherche et 2 autorisations de prospection. A la même période de 2013, le nombre des autorisations était de 45 alors avec le forage de trois puits de prospection et huit puits de développement. L'année dernière, il a été possible de réaliser trois forages de puits de prospection et huit puits de développement. Cette situation peu reluisante s'explique aussi par les réticences de certaines firmes internationales d'investir de nouveau en Tunisie compte tenu de l'absence d'une vision politique claire et d'une stabilité politique. A la faveur des changements politiques favorables —après les élections législatives et présidentielle— l'avenir politique est devenu plus clair et les possibilités d'investissement de la part des promoteurs étrangers sont plus grandes. Avec les investissements étrangers, la vie socio-économique dans les régions sera dynamisée, ce qui va avoir des impacts positifs sur le marché de l'emploi. Aussi, la paix sociale est-elle nécessaire pour pouvoir concrétiser les projets programmés au cours de la période à venir. L'implication de toutes les parties prenantes dans la réussite de la relance économique constitue un impératif, notamment dans les secteurs stratégiques comme celui des hydrocarbures.