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Le grand défi du prochain gouvernement
Transition économique
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 01 - 2015

Après la transition politique, la Tunisie a un autre défi à relever, et non des moindres, celui de réussir la transition économique et redresser la barre pour une véritable relance
La Tunisie vient d'achever avec brio sa transition démocratique. Le peuple a élu ses représentants au Parlement et son président de la République pour les cinq prochaines années. Lundi, un chef du gouvernement, en l'occurrence Habib Essid, a été chargé, par Béji Caïed Essebssi, de former son équipe, un gouvernement qui aura du pain sur la planche. Il devra s'engager dans un vaste chantier. En effet, le prochain gouvernement est appelé, en premier lieu, à donner des signes forts pour sortir de l'attentisme et pour gagner le pari de la prochaine étape placée sous le signe de la transition économique.
La transition, qui ne sera pas aussi simple qu'on le pense, exige l'accélération du rythme des réformes structurelles dont une partie, notamment les études nécessaires, a été réalisée par le gouvernement Mehdi Jomâa. Ces réformes sont appelées à réussir une équation difficile : engager les réformes structurelles nécessaires à la relance de l'économie et dans le même temps, garantir la préservation du pouvoir d'achat des revenus moyens et des couches les plus démunies ainsi que la compétitivité des entreprises.
Le temps des réformes
Un pari qui paraît a priori difficile mais réalisable, eu égard aux opportunités de croissance dans le pays. Des opportunités qui n'attendent qu'à être saisies et réalisées à la condition d'assumer la responsabilité, d'œuvrer à appliquer la loi et à respecter les principes, outre le retour au travail et à l'investissement.
On ne rappellera pas que la croissance et l'investissement sont le fer de lance de l'économie nationale. Or, pendant la reconstruction démocratique, engagée depuis 2011, le pays n'a pas fini d'accuser le coup sur le plan économique et des investissements en général, en particulier les investissements directs étrangers qui ont beaucoup souffert. Les chiffres en témoignent largement. En effet, on a enregistré une baisse de 8,6 % des investissements. Au regard de l'Agence nationale de promotion de l'investissement extérieur (Apia), entre janvier et novembre, les investissements directs étrangers (IDE) se sont établis à 1,49 milliard de dinars, soit 10,9 % de moins par rapport à 2013, alors que les investissements de portefeuille ont grimpé de 22,5 % par rapport à 2013, à 151,9 millions de dinars».
La crise économique dans le pays se caractérise essentiellement par un faible taux de croissance, avec la diminution du taux d'investissement, la détérioration de la productivité, l'augmentation du taux de chômage mais aussi l'envolée des prix, pour ce qui est de la consommation des familles. Mais encore par la dégradation flagrante des équilibres financiers et l'amplification du déficit commercial à cause de la montée en flèche des importations contre la régression des exportations, outre la détérioration du prix de change du dinar, la baisse du rendement des entreprises publiques et l'abaissement de la notation souveraine de la Tunisie. Des caractéristiques qui ne peuvent être changées sans une volonté ferme du prochain gouvernement de sortir de la crise, notamment par l'adoption de projets de réformes financières et économiques, en se basant sur une approche à même de contribuer à la transition économique à moyen et long terme, tout en préservant et renforçant les acquis sociaux dans le cadre d'une approche consensuelle. La réussite de la transition démocratique en Tunisie, qui a suscité l'intérêt et l'admiration du monde entier, ne manquera pas d'être un facteur largement positif, pour que la Tunisie bénéficie du soutien de ses partenaires. Un soutien indispensable pour dépasser la crise et réussir la transition économique. En effet, au regard de tous, la Tunisie a la possibilité de réussir grâce à son expérience et la confiance dont elle jouit dans le monde, des atouts qui peuvent faire du pays un centre de rayonnement régional unique.
L'Union européenne, premier partenaire économique et financier de la Tunisie, ne manquera pas de continuer à apporter son soutien à la Tunisie et à sa transition économique. En effet, outre le flux d'investissements, la Tunisie a bénéficié en 2014 d'un appui financier de 204 millions d'euros. Selon la délégation de l'Union européenne à Tunis, «après avoir accordé 135 millions d'euros de dons en 2013, l'UE a accentué son soutien en allouant 169 millions d'euros au programme d'action 2014». Une autre enveloppe de 35 millions d'euros a été ajoutée au titre de la Facilité investissement voisinage. Sans compter que sept grands programmes de coopération ont été financés en 2014. L'Union européenne ne s'arrêtera pas à ce niveau. L'année 2015 s'annonce encore plus prometteuse en termes de soutien et pas uniquement du premier partenaire de la Tunisie. La Banque mondiale serait également de la partie et accompagnerait la Tunisie dans sa transition économique. Aussi, le pays pourra-t-il compter sur le prêt de 500 millions de dollars que la Banque mondiale va lui accorder, au cours du premier trimestre de l'année 2015. Un prêt qui s'opèrera en deux étapes. D'abord par un premier crédit de 250 millions de dollars qui sera décaissé en janvier 2015. Ensuite par un deuxième crédit d'un montant identique, qui sera versé en mars prochain. A cela il faut ajouter le décaissement de la 5e tranche du crédit de garantie conclu entre la Tunisie et le Fond monétaire international (FMI), suite à une décision du FMI en date du 12 décembre 2014. Un décaissement qui sera, sans aucun doute, de nature à inciter d'autres institutions financières à soutenir davantage la Tunisie pour réussir sa transition économique.
Le chef du gouvernement est aujourd'hui désigné et chargé de constituer son équipe qui aura la charge de relever ce défi.


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