Dans une déclaration commune, les ONG stigmatisent l'attentat terroriste qui sert les intérêts des milieux racistes et islamophobes Quinze organisations non gouvernementales (ONG) ont stigmatisé, hier, « le crime odieux » commis, mercredi à Paris, contre l'hebdomadaire satirique « Charlie Hebdo » et qui a coûté la vie à 12 personnes, dont 4 illustres caricaturistes. « Commis sous couvert de l'Islam, ce crime barbare » vise principalement à étouffer la liberté d'expression et de critique», estiment ces organisations dans une déclaration commune. « Cet attentat ne peut que servir les intérêts des milieux racistes et islamophobes et risque de saper les efforts de cohabitation pacifique entre les différentes religions du monde », ajoutent-elles. A cet égard, les signataires de cette déclaration invitent la société civile en Tunisie et dans toute la région à agir rapidement afin de parer à toute instrumentalisation de l'Islam pour brider la liberté d'expression et de critique ou assassiner tous ceux qui soutiennent une opinion différente. Les ONG signataires de cette déclaration sont : - La Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh), - Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), - L'Association tunisienne des femmes démocrates, - Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (Ftdes), - L'Observatoire arabe des religions et des libertés, - L'Association Yakadha pour la démocratie et l'Etat civil, - Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse, - Le Syndicat tunisien des radios libres (Strl), - Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie, - L'Observatoire des libertés académiques, - L'Association tunisienne de défense des valeurs universitaires, - Le site Nawat - La Fondation Chokri Belaïd contre la violence - L'ONG Al Bawsala - Le Syndicat national des chanteurs professionnels tunisiens. De son côté, la Haute instance des droits de l'Homme et des libertés fondamentales a réprouvé les « lâches et barbares » agressions perpétrées par « les forces radicales » à travers le monde. Dans une déclaration rendue publique hier, la Haute instance a récusé l'enlèvement et la séquestration, par des terroristes, de deux journalistes tunisiens en Libye, Sofiène Chourabi et Yassine Ktari, et condamné l'acte terroriste armé contre le siège du journal français Charlie Hebdo. La Haute instance a aussi fustigé les agressions perpétrées par « des groupes obscurantistes terroristes » contre des militaires et sécuritaires en Tunisie. Elle a, dans ce sens, exhorté toutes les forces vives et progressistes, en Tunisie et à l'étranger, à souder leurs rangs pour faire face au terrorisme.