Grève sans préavis entamée depuis lundi après-midi par la Transtu (Tunis), la Soretras (Sfax), El Kawafel (Gafsa) et la SRT de Nabeul, en attendant le dénouement des négociations avec le ministère du Transport Un Conseil ministériel tenu hier à La Kasbah a appelé les syndicats de transport de voyageurs et des produits miniers à suspendre leur grève affirmant que les voies du dialogue sont toujours ouvertes. Le Conseil ministériel, qui était présidé par le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomâa, a été consacré à l'examen de la situation sociale dans le pays. Notons à cet égard que les agents de la Transtu (Société des transports de Tunis), des Sociétés régionales de transport de Sfax (Soretras) et de Gafsa «El Kaouafel» couvrant également Tozeur et Sidi Bouzid, sont entrés hier matin en une grève ouverte bloquant les services de transport public, selon les premières informations qui sont parvenues à l'agence TAP. Le responsable de la communication au sein du ministère du transport, Mohamed Ali Aboudi, a indiqué qu'il s'agit «d'une grève impromptue alors que le préavis de grève lancé par l'Ugtt était prévu pour le 19 janvier et devait être précédé de séances de négociation». Les agents de la Transtu avaient déclenché leur grève depuis lundi vers 16h00, bloquant le retour des citoyens vers leurs foyers. «Des pourparlers sont actuellement en cours entre le chef du gouvernement, le ministère du Transport et l'Ugtt pour trouver une solution à cette situation», a précisé M. Aboudi. Farouk Ayari, secrétaire général de l'Union régionale du travail de Tunis, a indiqué à l'agence TAP que la raison principale de cette grève est «le non-versement de la prime de productivité de fin d'année». De son côté, le secrétaire général du syndicat du transport des voyageurs de la Société régionale du transport (SRT) de Nabeul, Karim Chérif, a annoncé, dans une déclaration au correspondant de l'agence TAP dans la région, que les agents de la SRT ayant observé, hier matin, une grève vont poursuivre leur mouvement jusqu'à l'aboutissement d'un accord au niveau national entre l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et le ministère de tutelle autour de l'application des accords signés. De même, Youssef Abdelkrim, chef de service à la SRT de Nabeul, a expliqué, au nom de l'entreprise, que la grève observée par les agents «est illégale», attirant l'attention sur «ses retombées négatives sur les relations de la société avec ses clients». Par ailleurs, les officiers de la marine marchande au port La Goulette et Radès ont annoncé hier une grève du 20 au 22 janvier. « Cette grève concerne les officiers exerçant aux ports de La Goulette et de Radès en raison du refus du ministère du Transport et de la direction de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) de répondre à leurs revendications », a expliqué Jamel Barouni, secrétaire général du syndicat de base des officiers de la marine marchande de la CTN relevant de l'Union des travailleurs de Tunis (UTT). Les revendications des officiers avaient fait l'objet d'un accord entre la direction générale et la partie syndicale le 27 août dernier.