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Pour la transparence et la stabilité
La classe politique et la formation du gouvernement
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Le feuilleton de la formation du prochain gouvernement continue de plus belle. Aux dernières nouvelles, l'UPL (Union patriotique libre) a décidé, hier, de suspendre sa participation aux concertations en cours sur la composition du gouvernement Habib Essid. Le parti de Slim Riahi argue sa décision par «le flou dans lequel baigne le climat des concertations» ainsi que «la volte-face aux accords convenus».
De son côté, le Front populaire a confirmé à travers l'un de ses dirigeants, Zouhaïer Maghzaoui, «la non-participation du Front dans une équipe gouvernementale qui inclut des figures du parti Ennahdha ainsi que des emblèmes de l'ancien régime». Ajoutant que «le programme du futur gouvernement s'oppose aux valeurs de celui que le Front a présenté à ses électeurs».
Cette valse hésitation et ces retournements et rebondissements qui caractérisent la formation de la prochaine équipe gouvernementale n'est pas pour arranger les choses et nous renvoie, selon certains, à la période qui a précédé la formation du gouvernement de la Troïka en 2011. Ce qui n'est pas l'avis de quelques anciens membres du gouvernement de l'ex-Troïka, qui sont aujourd'hui dans l'opposition, et même d'autres dirigeants de formations politiques qui appellent le parti majoritaire et le chef du futur gouvernement, Habib Essid, «à énoncer les choses clairement et à privilégier la compétence, l'aptitude et l'efficacité afin d'éviter l'enlisement dans des tractations interminables, d'autant que la situation économique et sociale du pays ne le permet guère». Nous avons, pour en savoir plus sur l'avis de la classe politique et de l'opposition, donné la parole à Khalil Zaouia, dirigeant à Ettakatol, Mohamed Abbou, président du Courant démocratique, et Abdelwaheb Héni, président du parti Al Majd.
Khalil Zaouia : «Pas d'entente sous la table»
Ce qui est étrange, c'est que l'on ne sait pas, concernant le futur gouvernement, s'il s'agit d'une alliance gouvernementale, d'un gouvernement d'unité nationale ou d'une coalition. On ne connaît pas, non plus, qui sont les protagonistes. Nous voyons plusieurs représentants en pourparlers sans qu'il y ait une annonce d'alliance gouvernementale claire, on a l'impression que tout se joue sous la table car je vous le répète, on ne sait pas s'il s'agit d'une alliance ou d'une coalition. On nous dit qu'il est question d'un gouvernement de compétences qui sera formé de partis politiques, d'indépendants et autres. Mais qui sont-ils et autour de quel programme se réuniront-ils ? On ne le sait pas. Tout cela arrive, probablement, pour cacher une alliance sous la table. Or, on veut que cela soit annoncé clairement et sur la table.
Certes, vous dites que cette option éviterait le monopole et la domination (Ettaghawel), on n'est pas contre un programme et un gouvernement d'union nationale, mais un minimum de clarté est nécessaire dans l'action politique qui ne souffre aucune option ni entente occultes.
Rappellez-vous, lors de la formation du gouvernement de la Troïka, nous avons clairement annoncé qu'il s'agissait d'une coalition et ce sont les autres partis qui ont refusé d'y participer. Aujourd'hui, on nous dit qu'il n'y a pas d'entente avec Ennahdha. Or, on sait qu'une délégation de Nida Tounès conduite par Mahmoud Ben Romdhane s'est rendue à Montplaisir, au siège d'Ennahdha, pour exposer son programme économique, pourquoi ne pas dire les choses clairement.
Quant à Ettakatol, nous avons rencontré Habib Essid qui nous a exposé où en sont les choses et nous lui avons clairement signifié que nous ne sommes pas concernés par une participation au sein du prochain gouvernement.
Mohamed Abbou : «Le pays ne peut plus attendre»
Je dis qu'il faut avoir en tête la situation économique et sociale du pays qui exige la stabilité. Or, Nida Tounès a enfreint la Constitution, car voilà deux mois que les élections législatives ont eu lieu et que le futur gouvernement n'a pas encore été formé.
Or, en 2011, nous avons composé le gouvernement après seulement un mois. Nous ne sommes pas le parti majoritaire pour dire qui doit gouverner, mais il est sûr que le temps presse. Et ne me dites pas que Nida Tounès veut éviter le monopole en sollicitant tous ces partis, dont Ennahdha. Car s'il voulait vraiment éviter le monopole, il ne se serait pas présenté à la présidentielle, ni occupé la présidence de l'ARP. Ce qui nous importe, maintenant, en tant que parti et citoyen, c'est de former rapidement le gouvernement afin de garantir la stabilité. Car il est sûr que la forme du gouvernement ne satisfera pas tout le monde. Nida Tounès, parti majoritaire à l'ARP, doit trancher et nous lui disons, loin de toute pression et surenchère, il est temps de former le gouvernement afin de garantir la stabilité.
Abdelwaheb Héni : «Compétence et efficacité, voilà les critères»
Si le feuilleton de la formation du gouvernement continue, il y a risque d'enlisement. L'important c'est d'éviter le clientélisme et cette culture politique qui rend le parti majoritaire prisonnier d'une logique de récompense partisane, à l'image de l'ex-Troïka.
Il faudrait respecter les critères de la compétence et de l'efficacité, et les partis doivent soutenir ce futur gouvernement loin de la politique des quotas. De leur côté, les gens de Nida Tounès doivent comprendre que le cumul des postes au gouvernement et à l'ARP est contreproductif. Cela d'autant que nous avons milité contre cela du temps de la Troïka.
Opter pour la capacité et la compétence autour d'un programme commun est la meilleure manière de s'en sortir, en évitant d'essayer de contenter et de satisfaire tout le monde.
Il faut donc aller vite et se presser pour former le prochain gouvernement car constitutionnellement, Habib Essid a encore le temps, mais aux plans économique, sécuritaire et social, on n'a plus le temps. Le pays ne peut plus attendre davantage vu la situation délicate qui y prévaut.


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