«Un grand nombre» d'insurgés seraient tués, selon le ministère de la Défense L'armée de l'air nigériane a bombardé hier des positions du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays, tuant «un grand nombre de terroristes», a annoncé un communiqué du ministère de la Défense. Les cibles visées par l'aviation nigériane incluaient notamment la ville de Gwoza, dans laquelle le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a proclamé la première fois, en août, l'établissement d'un califat au Nigeria, ainsi que la forêt de Sambisa, frontalière du Cameroun, où les insurgés ont établi des bases arrières depuis des années. Aucun bilan de pertes éventuelles parmi les civils n'était disponible hier. «Les frappes aériennes d'aujourd'hui, qui ont touché la forêt de Sambisa et des quartiers de Gwoza, ont été très efficaces», déclare dans le communiqué le porte-parole de la Défense, Chris Olukolade. «Un grand nombre de terroristes ont été tués». Les revendications de victoires militaires contre Boko Haram de l'armée nigériane ont rarement été corroborées par des témoignages, et il était impossible de confirmer, hier, de source indépendante, les détails de la dernière offensive aérienne de l'armée. Les 200 collégiennes enlevées en avril par Boko Haram avaient d'abord été cachées dans la forêt de Sambisa, avant d'être divisées en plusieurs groupes et emmenées en différents endroits. Cette offensive aérienne de l'armée dans ce secteur frontalier de l'Extrème-Nord du Cameroun intervient au moment où l'armée tchadienne exerce une pression militaire accrue contre Boko Haram, avançant à l'intérieur du Nigeria, sur la route de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno. Les Tchadiens se sont notamment emparés mardi de la localité de Dikwa, carrefour routier stratégique menant au sud comme au nord vers des zones tenues par Boko Haram.