Sept mois après leur dernier échec, les «Sang et Or» retrouvent la C1 africaine avec un esprit de revanchards Cela fait trois saisons de suite que l'Espérance replonge dans les crises. A chaque fois, la raison est la même : un échec en Ligue des champions africaine. Et à chaque fois, c'est l'entraîneur qui paye cher la facture. Maaloul est sorti par la petite porte en janvier 2013 après avoir perdu la finale de 2012 contre Al Ahly d'Egypte. Son successeur, Maher Kanzari, est resté quelques mois et a quitté le navire après avoir échoué à qualifier l'équipe aux demi-finales. Et le feuilleton des entraîneurs ne s'est pas arrêté là. Après un court intérim de Skander Kasri, le Français Sébastien Desabre a pris provisoirement les rênes de l'équipe début janvier 2014 pendant six semaines avant de céder la place au Hollandais Ruud Krol. Lui aussi a vite plié bagages après avoir entamé l'aventure continentale avec deux défaites consécutives. De nouveau à la barre en juin 2014, Desabre n'a pas réussi à qualifier l'équipe en demi-finales. Puis, c'était au tour de Khaled Ben Yahia de veiller aux destinées de l'équipe première de l'EST, mais il a été remercié en janvier dernier à cause de ses mauvais rapports avec les joueurs et ses choix souvent contestés. De Moraïs, un technicien averti, mais... Tous ces entraîneurs qui ont dirigé l'équipe ont échoué, bien qu'ayant l'expérience de l'Afrique, sauf Ben Yahia qui a été remercié avant même de tenter sa chance dans l'épreuve continentale. A la conférence de presse tenue à la veille du départ pour Douala, José De Moraïs a révélé sa méconnaissance de l'Afrique. Contrairement à ses joueurs, le Portugais part en terre inconnue. Demain après-midi, il fera son apprentissage de l'Afrique sur le terrain synthétique du stade de Cosmos de Bafia. Le calendrier a réservé à l'entraîneur «sang et or» un adversaire qui fait, lui aussi, son apprentissage de la C1 africaine. Inconnue ou presque sur la scène continentale, l'équipe de Cosmos de Bafia a accédé à la première division camerounaise il y a deux ans. Son parcours en Ligue des champions se limite à une qualification aux 1/16e de finale au détriment du club ougandais de Kampala. Les résultats de Cosmos en championnat camerounais ne sont pas fameux : trois défaites, un match nul et une première victoire, dimanche dernier. L'entraîneur espérantiste devra aligner les mêmes en défense avec Ben Chérifia dans les bois; Derbali et Béjaoui respectivement sur les flancs droit et gauche; Yaakoubi, Jabeur et Dhaouadi sont trois candidats pour deux postes dans l'axe. Au milieu et en attaque, Ragued, Afful, Akaïchi et Eduok sont solides à leurs postes. Reste à savoir quel autre joueur du milieu, fort probablement Darragi ou à un degré moindre Chaalali ou les deux à la fois, épauleraient Ragued. De Moraïs arrêtera ses choix demain après-midi à l'issue de l'unique séance qui aura lieu sur place. Sur le papier, Cosmos de Bafia est largement à la portée. La balle est dans le camp des joueurs, même si leur entraîneur est un novice de l'Afrique. Ils s'apprêtent à aborder le match avec un esprit de revanchards. A prouver sur le terrain !