Les chiffres sont éloquents. l'ESZ joue, désormais, dans la cour des grands. Pour l'ESZ, la saison sportive 2014 – 2015 est vraiment exceptionnelle. En effet, jamais dans son histoire en ligue 1, le club n'a ramassé à la fin du championnat autant de points que lors de cette année, alors qu'il reste neuf matches à disputer. Un record jamais atteint, et Skander Kasri compte ramasser 46 points, au moins, à la fin de l'exercice. Des recrutements bien ciblés au début de la saison, un effectif étoffé, des doublures valables et un entraîneur de haut niveau qui jouit du respect de tout le monde et un comité directeur solidaire. Voilà les clés de la réussite : «Une ambiance digne des grands clubs. Elle motive et encourage pour aller toujours de l'avant, souligne Kasri qui ajoute : Je dois reconnaître aussi que le facteur de cette réussite est la correction, l'application des joueurs sans exception et leur grinta, au cours des matches». Au fil des semaines, l'ESZ a remporté des victoires à l'extérieur jugées, parfois, inattendues pour certains ; de Sousse, Kairouan, Hammam-Lif, Bizerte et un nul face au leader à Rades. Pourtant, le groupe n'a pas perdu la tête. Il a gardé les pieds sur terre et a travaillé avec la même détermination. Le gardien Krir a parlé plutôt de ne pas griller les étapes. Il n'a pas cherché à quitter le club, malgré les offres qu'on lui a faites, pendant le mercato hivernal. Neuf points en 7 jours, avec trois déplacements, c'est un bilan qui ne relève pas du hasard, estiment les connaisseurs du sport roi, c'est le fruit d'un travail méthodique et bien fait. C'est aussi la raison pour laquelle les Zarzissiens n'aiment pas qu'on qualifie la performance de leur équipe de surprise de la saison, dans certaines émissions télévisées. On sait qu'une fois n'est pas coutume, mais ce n'est pas son cas puisqu'elle est parvenue à tenir tête à toutes les équipes, indépendamment de leurs noms. Le résultat et la manière. Contre son voisin gabésien, l'ESZ a fourni une bonne prestation. Amputée de Jouini et Dridi, on a cru que Kasri allait renforcer la ligne arrière et demander à l'ensemble d'évoluer avec un excès de prudence et de ne pas quitter sa zone. Mais c'était plutôt le contraire qui s'est produit. L'équipe a joué l'attaque à outrance dès l'entame du match. Et de surcroît, le coach a laissé Aounalli et Slama sur le banc des remplaçants. Une stratégie qui a donné ses fruits tant que la formation rentrante ne comprend que les joueurs les plus en forme du moment. Reguei, Mosrati et le sénégalais Gomis ont bien bougé au milieu du terrain. Tritar et le béninois Besson (auteur d'un doublé ) auraient marqué trois ou quatre buts s'ils avaient agi avec plus de concentration et moins de précipitation, face au gardien Ben Thabet ; tout comme Slama à la fin de la partie. Au terme de la rencontre, Skander Kasri était très satisfait du rendement du groupe: «Les joueurs alignés ont rallié le résultat et la manière, grâce à leur application et leur sérieux. Nous aurions pu alourdir la note en deuxième mi-temps, surtout après l'incorporation de trois autres attaquants : Addala, Aounalli et Slama ; mais bon, l'essentiel a été fait et nous avons empoché les trois points de la victoire, en attendant notre prochain match qui va constituer un véritable choc entre les deux Espérances qui sont, à présent, à un point d'écart l'une de l'autre».