«L'institutionnalisation de la relation entre la société civile et les institutions de l'Etat» a fait l'objet d'un forum national, tenu hier à la Cité des sciences à Tunis, à l'initiative de l'association «Ado+», en collaboration avec le réseau des organisations arabes non gouvernementales et le conseil national des organisations non gouvernementales. Ce forum s'inscrit dans le cadre d'une campagne d'appui de l'institutionnalisation de la relation entre la société civile et les institutions de l'Etat, outre leur contrôle et la promotion de leur rendement. Les participants à ce forum, dont des académiciens, des chercheurs et des composantes de la société civile, ont incité à la réflexion autour de l'élaboration d'un agenda d'une valeur réglementaire et juridique aidant la société civile à participer avec les différentes parties, dont le gouvernement, à la gestion de la chose publique selon une approche démocratique et participative. Agenda Le directeur exécutif du réseau arabe des organisations non gouvernementales de développement, Zied Abdessamad, a présenté le projet commun entre le réseau et le Conseil national des organisations non gouvernementales sur «la mise en place de passerelles pour le renforcement de la société civile en Afrique du Nord». Ce projet, qui a démarré depuis trois ans en collaboration avec l'association tunisienne des femmes démocrates (Atfd) et l'association Ado+, vise à renforcer les composantes de la société civile dans les nouvelles démocraties de l'Afrique du Nord, notamment en Egypte et en Tunisie, a t-il précisé. Plateforme d'action de la société civile La situation des organisations de la société civile dans la région a été réexaminée dans le cadre de débats et concertations, à travers la tenue de sessions de formation sur la planification stratégique, a t-il ajouté. La campagne de l'institutionnalisation de la relation entre la société civile et les institutions de l'Etat a été lancée dans un cadre caractérisé par l'absence de réglementations efficaces déterminant les droits et les devoirs et favorisant la coordination entre la société civile et l'institution officielle, selon Abdessamad. Un document sur «une plateforme d'action de la société civile» sera élaboré selon une approche participative entre 25 associations partenaires dans la campagne et 100 associations au niveau national afin de former une alliance d'appui, a-t-il expliqué, appelant le chef du gouvernement à la mise en place d'un mécanisme d'institutionnalisation du cadre réglementaire entre les deux parties, au cours des prochains mois. Des rencontres ont été organisées avec les associations partenaires afin d'élaborer le texte de «la plateforme d'action de la société civile», a-t-il ajouté.