L'Espérance a su se reprendre face à un Stade Tunisien naïf à souhait Stade olympique de Radès, beau temps, pelouse en bon état, public assez nombreux, EST bat ST par 4 buts à 1, mi-temps (1-1), buts de Yaâcoubi (37'), Darragi (71'), Chaâlali (80') et N'Djeng (90') pour l'EST et d'Alex (21') pour le ST, avrtissements à Darragi (EST) et Kouassi, Akremi, Alex et Ouni (ST), arbitrage de M. Maher Harrabi, expulsion d'Alex (50'). EST : Helal, Derbali (Jouini), Béjaoui, Yaâcoubi (N'Djeng), Jabeur, Ragued, Chaâlali, Afful, Mhirsi (Darragi), Akaïchi, Eduok. ST : Amdouni, Kouassi, Akremi, Rouid, Abbès, Alex, Awadhi, Jlassi, Ouni, Ben Salem (Baghdadi), Jerbi (Dridi). Qui aurait pensé que le Stade Tunisien allait récolter une lourde défaite après avoir réussi à ouvrir le score ? Le plus malin des pronostiqueurs n'aurait pas pu deviner l'issue finale. Le football est ainsi fait. Il faut savoir gérer le match et le Stade Tunisien n'a pas su le faire. Pour être franc, on ne sait pas ce qui serait advenu si Alex n'avait pas récolté un second carton jaune justifié il est vrai, après un tacle irrégulier sur Chaâlali. Commençons d'abord par la formation des deux équipes. Nous n'avons franchement pas compris la philosophie de De Moraïs d'aligner Afful au milieu du terrain et de lui confier l'organisation du jeu. Ce rôle ne sied guère au Ghanéen qui est plus à l'aise sur les couloirs. Nous en déduisons que le Portugais a voulu trouver un poste à Mhirsi. Ce dernier l'a finalement trahi et le coach l'a remplacé par Darragi à la reprise. En somme et devant presque toute la première mi-temps, l'Espérance s'est mise en mauvaise posture n'eussent été les maladresses de Rouid (4') et Awadhi (13') suite à une anticipation sur Ragued. Les Sang et or auraient pu être cueillis à froid. Akaïchi ne fera pas mieux en évitant Rouid. Son tir sera repoussé du pied par le gardien Amdouni (15'). Le match s'emballait et les occasions ne manquaient pas de part et d'autre. Ce sont les Stadistes qui ouvrent les hostilités par Alex d'un splendide tir des vingt-cinq mètres en pleine lucanre (51'). Dans le camp stadiste, on fonctionnait bien. L'entraîneur avait trouvé la bonne formule en alignant Awadhi juste derrière Ben Salem. Le choix était judicieux et avait porté ses fruits puisque la relance stadiste et les contres étaient dangereux pour la défense espérantiste. Néanmoins, les «Sang et Or» essayaient eux aussi de mettre la pressiosn sur l'arrière garde adverse. Ils obtiendront un coup franc à l'entrée de la surface de réparation et Yaâcoubi d'un tir à raz de terre remet les pendules à l'heure (37'). Tout était à refaire pour les Stadistes. Alex fausse la donne De Moraïs de son côté a effectué le réglage nécessaire en incorporant Darragi à la place de Mhirsi. L'entrejeu espérantiste était depuis mieux équilibré. Les «Sang et Or» ont retrouvé leur verve, acculant les Stadistes à la faute. La 50' allait être le tournant du match. L'expulsion d'Alex n'allait pas servir ses coéquipiers. En infériorité numérique, le Stade Tunisien n'avait plus la force d'avancer. Les camarades de Awadhi subissent le jeu jusqu'à plier définitivement. Ils vont essuyer un waterloo. Ils encaissent trois buts œuvres de Darragi de la tête suite à un centre de Derbali (71') puis Chaâlali d'un maître tir des 25 mètres dans la lucarne (80') et enfin sur un effort personnel de N'djeng qui efface Amdouni et pousse la balle dans les filets (90'). Le Stade Tunisien était à genoux. Il a suffi de deux détails (la rentrée de Darragi et l'expulsion d'Alex) pour que la victoire choisisse le camp de l'Espérance.