Et les auxiliaires de justice... La présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Karafi, a indiqué que la grève entamée, hier, par les magistrats est réussie. Dans une déclaration à l'agence TAP, la présidente de l'AMT a fait observer que « la grève a été totalement suivie par les magistrats, tout au moins au niveau du Tribunal de première instance de Tunis ». L'association établira avec précision le taux de participation à la grève, a-t-elle ajouté. L'AMT a appelé les magistrats judiciaires, administratifs et financiers à une grève générale les 28 et 29 avril pour protester contre la teneur du débat lancé sur la création d'un Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Pas pour certaines affaires Selon Karafi, les affaires qui ne sont pas concernées par la grève des magistrats sont les suivantes : affaires de terrorisme, affaires des personnes en détention, affaires judiciaires en référé, affaires de suspension d'exécution, affaires concernant l'enfance menacée, les constats, les ordres d'extrême nécessité et les procédures urgentes. La grève doit se poursuivre aujourd'hui jusqu'à satisfaction des revendications des magistrats, a-t-elle souligné. Dans un communiqué rendu public vendredi dernier, l'AMT avait relevé, dans le suivi de l'examen du projet de loi sur le CSM à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), « une intention d'enfreindre les dispositions de la Constitution dans l'objectif de mettre la main de nouveau sur le secteur de la justice, notamment en omettant de définir la notion de l'autorité judiciaire dans le projet de loi et la suppression des principales prérogatives du CSM ». Et les auxiliaires de justice Le président de l'Association nationale des mandataires, experts et administrateurs judiciaires (Anmeaj), Marouane Sebai, a estimé que la grève des auxiliaires de justice, entamée hier également dans tous les tribunaux de la Tunisie, est une réussite. L'association avait, dans un communiqué publié samedi dernier, appelé tout le corps de métier parmi les auxiliaires de justice et autres professions afférentes à une grève générale de cinq jours à compter du 28 avril. L'association avait critiqué le non-respect des délais constitutionnels pour la mise en place du Conseil supérieur de la magistrature. Elle réclame à ce que les différents corps de métiers soient représentés au CSM.