Une grève générale de cinq jours à compter du 28 avril L'Association nationale des mandataires, experts et administrateurs judiciaires appelle tout le corps de métier parmi les auxiliaires de justice et autres professions afférentes à une grève générale de cinq jours à compter du 28 avril. La décision de la grève intervient en réaction à la tournure que prend la discussion autour du projet de loi sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) au sein de la Commission de législation générale de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), précise l'association dans un communiqué rendu public hier. L'Association nationale des mandataires, experts et administrateurs judiciaires critique également le non-respect des délais constitutionnels pour la mise en place du CSM et «l'exclusion» des auxiliaires judiciaires de la composition du Conseil en faveur «d'une catégorie professionnelle précise». Sept professions judiciaires L'association avait réclamé, lors d'une conférence de presse organisée le 11 avril dernier, que les différents corps de métiers, à l'instar des mandataires, liquidateurs judiciaires, experts, traducteurs assermentés, administrateurs judiciaires, etc, qui participent activement à la bonne marche de la justice, soient représentés dans la composition du CSM. Créée il y a près d'un an, l'association regroupe 300 membres représentants sept professions judiciaires. La composition du CSM continue à susciter une polémique. Chaque corps de métier de la famille judiciaire exige d'y être représenté. Magistrats, avocats, greffiers, huissiers-notaires et de justice, administrateurs judiciaires, etc. réclament d'y être associés. L'Association des magistrats tunisiens (AMT) qui estime, elle, que les conseils judiciaires formant le CSM (judiciaire, administratif et pôle financier) doivent être composés en majorité de magistrats, a appelé, vendredi, les magistrats judiciaires, administratifs et financiers à la grève générale les 28 et 29 avril.