Plusieurs routes dans le Grand-Tunis sont envahies par les panneaux publicitaires, dont certains sont implantés d'une façon anarchique, ce qui porte atteinte à l'aspect esthétique de nos villes. L'observatoire des municipalités et de la planification urbaine a tiré des conclusions suite à une étude de la situation. L'observatoire des municipalités et de la planification urbaine a constaté, récemment, une anarchie au niveau de l'implantation des panneaux publicitaires sur des routes et artères. Le nombre important de ces panneaux a eu des impacts négatifs sur l'aspect esthétique de nos villes. Les routes dont le trafic est dense sont les plus visées par les agences publicitaires soucieuses d'attirer l'attention d'un maximum de clients potentiels. Pourtant, un texte juridique —amendé en 2013— organise l'affiche publicitaire, mais ne semble pas respecté. L'observatoire appelle les autorités compétentes à intervenir pour que les agences publicitaires s'engagent à respecter la réglementation. Il propose aussi d'enlever tous les panneaux publicitaires implantés d'une façon illégale. L'intérêt général de la ville, qui est visitée par les touristes, doit primer. Aucune transgression de la loi ne devrait être tolérée, et ce, pour préserver l'aspect esthétique de nos villes qui ont souffert au cours des dernières années d'une dégradation du mobilier urbain et d'une absence de verdure. Rappeler les contrevenants à l'ordre Par ailleurs, l'observatoire propose d'alourdir les amendes à l'encontre des contrevenants pour éviter de violer la loi une nouvelle fois par la même personne ou par d'autres personnes appartenant à ces agences publicitaires. Ces panneaux dont les dimensions varient d'un lieu à un autre font la promotion souvent de produits alimentaires divers comme les biscuits, yaourts et services téléphoniques. L'observatoire souhaite que les autorités publiques obligent les chefs d'entreprise de communication et de publicité d'exploiter les panneaux non utilisés, d'adhérer à des campagnes d'intérêt national comme la promotion du tourisme tunisien, la prévention routière, la propreté et bien d'autres thèmes qui intéressent toute la population et la ville. En contre-partie, ces agences, qui adhérent aux campagnes nationales, pourraient préserver les avantages de location de l'espace sur les routes et permettre à chacun de trouver son compte. Les autorisations devraient être retirées aux agences de publicité qui n'auraient pas payé les droits financiers aux établissements de l'Etat pendant une année, recommande, en outre, l'observatoire. On a constaté aussi que certains panneaux utilisent l'éclairage public relevant des communes pendant la nuit d'une manière qui peut représenter un risque pour les piétons et les automobilistes. D'où la nécessité d'effectuer les vérifications au niveau du réseau de l'éclairage public. L'observatoire envisage d'effectuer des activités sur le terrain en vue d'obtenir des statistiques pour confirmer l'anarchie des panneaux publicitaires qui prévaut actuellement dans nos villes. Les résultats seront annoncés au public en toute transparence. Malgré ces remarques, l'observatoire estime qu'il appuie les efforts des agences publicitaires qui exploitent les panneaux installés dans les artères, mais à condition qu'elles respectent la réglementation en vigueur. De plus, l'Etat et les institutions sous sa tutelle ainsi que les collectivités locales sont appelés à bénéficier de leurs droits financiers et moraux tout en veillant à préserver l'aspect esthétique des villes et à contribuer à garantir la sécurité routière. Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de lutter efficacement contre toute forme d'anarchie urbaine.