Par Hamadi khammar Où, quand cette fameuse «immigration clandestine» choque, exacerbe, surexcite la presse «occidentale», dont certains organes vont jusqu'à donner raison à Marine Le Pen, voire à son innommable «papa», oubliant que cette immigration s'effectuait, il y a quelques décennies, à peine, pour peu que beaucoup, immigrants d'alors, et témoins de cela, soient encore là et nullement las de s'en remémorer. Les autres, par sagesse interposée, s'obligent aux recherches adéquates avant de «juger»... Aussi me permettrais-je, le plus poliment du monde, de réclamer un «soupçon de pudeur», de la part des divers intervenants, dont messieurs les responsables «européens», de tous bords, et plus particulièrement de nos chers, très chers «voisins italiens», dès lors que vous en parlez, que vous jugez, que vous condamnez ces «migrants des temps présents»... alors que vos «enfants » les y ont précédés, à n'en plus pouvoir, et sur la totalité d'un siècle durant. Permettez-moi de prendre la «liberté» de vous en rappeler certains faits, inhérents à cette «immigration clandestine», sauf qu'elle se faisait dans un sens diamétralement opposé à celle que nous vivons, qui vous choque tant, vous excède, à n'en plu pouvoir, oublieux d'un passé, relativement récent, que vous êtes. Simple rappel: les «pantesques» (Pantelleria) d'entre eux, qualifiaient «notre Tunisie» de «terre promise», à laquelle il fallait y accéder par quelque moyen que ce soit... Ils étaient, ayant, pour ce faire, choisi cette maudite «immigration clandestine», trente mille à vivre au pays des beys, en 1953... Bravant, disaient, par ailleurs, les «Siciliens», qualifiés alors de «touristes clandestins», la mort ou la prison... Ils traversaient, «courageusement», 250 km de mer, pour parvenir au Cap Bon (Tunisie). Je vous comprends, certes, mais, ce qui précède, m'impose de vous demander fermement de choisir les termes appropriés, la pudicité aidant, pour en parler... Je suis trop bien éduqué pour me permettre de suggérer ce que dit cette célèbre formulation: «Quand on s'oublie, on fait appel à... Pampers !»