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La production de phosphate complètement paralysée Un crime contre l'économie nationale
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 05 - 2015


Par Brahim Oueslati
La production de phosphate est à l'arrêt total et le fleuron de l'économie nationale est complètement paralysé. Les sites de Medhilla, Metlaoui, Oum Larayes et Redeyef connaissent depuis plus d'un mois des protestations de la part de nombreux jeunes sans emploi qui observent des sit-in sur les sites d'extraction et de production de phosphate, les points d'approvisionnement des laveries de la CPG en eau industrielle, ainsi que dans les gares de la SNCFT et les circuits de transport par camions. Une seule revendication : l'emploi et rien que l'emploi. C'est que de tout temps la Compagnie des phosphates a été pratiquement la seule source de vie pour tous les habitants de la région en prenant en charge les besoins de la population dans les domaines vitaux comme la distribution d'eau, de gaz et d'électricité, la couverture médicale et sanitaire, l'éducation, les loisirs... Mais depuis des années, et en l'absence d'autres sources de substitution, la CPG est devenue incapable de supporter à elle seule tout ce poids et à subvenir aux besoins d'une nouvelle génération composée essentiellement de jeunes diplômés qui vivent mal cette difficile transition entre les études et la vie professionnelle dans une région durement frappée par le chômage.
La révolte de 2008 durement réprimée devrait, en principe, alerter les autorités pour se pencher sérieusement sur les maux du bassin minier. Or, depuis, les problèmes se sont accumulés au point de devenir inextricables voire chroniques et les gouvernements successifs ont fait preuve de passivité se montrant incapables de proposer même une ébauche de solutions. En plus d'une instabilité à la tête de l'entreprise avec cinq présidents-directeurs généraux entre 2011 et 2014. Les résultats sont là, implacables, avec des pertes estimées à des centaines de millions de dinars et une compagnie en pleine déconfiture et la région est menacée d'une catastrophe sociale.
Depuis mardi 4 mai, le siège social a fermé ses portes et les agents ont déserté leurs bureaux annonçant la suspension pure et simple du travail. Toutes les opérations de mandatement et de payement sont bloquées et la CPG ne tourne plus. Entre temps, les sit-inneurs continuent à paralyser la production empêchant toute entrée aux sites. Nul ne conteste la légitimité de leurs revendications ni leur droit au travail. Mais il faut reconnaître et sans ambages que c'est un crime que de vouloir, même sans aucune intention délibérée, causer la perte de la compagnie. La grève, même si elle est constitutionnellement reconnue, n'est pas toujours la meilleure solution. Elle ne doit pas passer avant le droit au travail. Les sabotages et le recours à la force pour empêcher les gens de travailler est condamnable et doivent être considérés comme un crime.
Un problème sans solution
est un problème mal posé
Dans les pays développés où la démocratie est fortement ancrée et où le droit à la grève est consacré dans les lois fondamentales, tout abus est durement réprimé. En 1981, le président américain Ronald Reagan n'avait pas hésité à recourir à la force pour réprimer le mouvement des contrôleurs aériens qui avait paralysé le secteur du transport. Quelques années après, en 1985, la dame de fer Margareth Thatcher, alors Premier ministre du Royaume Uni, avait utilisé les mêmes méthodes pour résoudre la grève des mineurs, considérée comme le plus important conflit de l'histoire du pays. Par son envergure, sa durée et son impact, cet épisode demeure à ce jour sans équivalent dans le monde. Ce conflit a duré plus d'une année et avait complètement paralysé l'exploitation du charbon, principale source de production de l'électricité dans le pays. Devant le blocage de la situation, Thatcher n'hésita pas à désigner les grévistes et les saboteurs comme « les ennemis de l'intérieur » et mobilisa contre eux « toute la panoplie répressive de l'Etat ».
Nous n'en sommes pas là et nous ne voulons pas arriver à cette situation. Par contre, nous appelons toutes les parties concernées à plus de sagesse et de pragmatisme. Nous appelons le gouvernement à faire de ce dossier une priorité nationale, et pourquoi pas nommer un médiateur parmi les personnalités qui connaissent bien les problèmes de la compagnie et de la région et qui sont connues par leur intégrité et leur probité. Il pourrait faciliter la communication entre les différentes parties et les amener à réfléchir ensemble sur les solutions à trouver. Car, « un problème sans solution est un problème mal posé », disait Albert Einstein.


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