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La forme ne doit pas éclipser le fond
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 05 - 2015


Par Brahim OUESLATI
Visite du président de la République aux Etats-Unis
La visite du président de la République Béji Caïd Essebsi aux Etats-Unis d'Amérique, à l'invitation de son homologue américain Barack Obama, revêt une symbolique particulière en raison des relations séculaires entre les deux pays et d'une amitié de plus de deux siècles. En effet, il faut remonter à la fin du 18e siècle pour trouver les traces d'un accord d'amitié et de commerce conclu, le 26 mars 1799, entre la Tunisie et les Etats-Unis. Elle intervient en mai, un mois riche en histoire. C'est, en effet, le 22 mai 1946 que le consulat américain a été élevé au rang de consulat général. Et c'est encore le 17 mai 1956 que Washington reconnut la souveraineté de la Tunisie. Et c'est enfin du 3 au 5 mai 1961 que le président Habib Bourguiba effectua sa première visite historique aux Etats-Unis. Effet de hasard ou calcul prémédité ?
La Tunisie constitue un allié important des Etats-Unis en Afrique du Nord. Même les quelques nuages qui ont, à un moment ou un autre, assombri les rapports entre les deux pays ont vite été dissipés. Quand le 1er octobre 1985, l'aviation israélienne bombarda le paisible village de Hammam-Chatt, tuant 68 personnes innocentes entre Tunisiens et Palestiniens, la Maison-Blanche avait approuvé le raid israélien le jugeant comme « une réponse appropriée à des actes de terrorisme et un acte légitime d'autodéfense ». Mais elle a dû revoir sa position, face à la réaction du président Habib Bourguiba qui, devant l'ambassadeur américain, avait prononcé cette phrase restée célèbre : « Je suis dans la situation d'un homme qui a toujours cru à la fidélité de son épouse, qui découvre au terme de cinquante années qu'il a été trompé et qui se demande s'il n'a pas été trompé depuis le début ». La suite on la connaît. Le Conseil de sécurité de l'ONU avait condamné Israël, et Washignton n'avait pas utilisé son veto habituel, optant pour l'abstention. Et c'était un certain Béji Caïd Essebsi, alors ministre des Affaires étrangères, qui avait présenté et défendu le dossier tunisien.
Après une première visite effectuée en sa qualité de chef du gouvernement de transition en octobre 2011, Béji Caïd Essebsi a retrouvé Obama, cette fois en tant que chef d'Etat. Au-delà du côté protocolaire de cette cérémonie de signature du mémorandum d'entente entre les deux pays par le ministre conseiller Mohsen Marzouk avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry et de l'absence du ministre des Affaires étrangères Taïeb Baccouche et qui a failli éclipser le fond même de la visite, le président de la République a eu droit à plusieurs égards de la part de ses hôtes. Il a rencontré tous les hauts responsables de l'administration américaine, le président Obama, le secrétaire d'Etat John Kerry, le secrétaire d'Etat à la Défense, les secrétaires d'Etat au Trésor et au Commerce en plus des hommes d'affaires. Les honneurs qui lui ont été faits dépassent sa propre personne pour toucher la Tunisie et les Tunisiens. De même que le mémorandum signé entre les deux pays marque le début d'une nouvelle étape et pose les jalons d'une nouvelle forme de coopération stratégique à long terme en vue « d'instaurer un partenariat plus solide et diversifié entre la Tunisie et les Etats-Unis ».
La visite a été, également, une occasion propice pour le chef de l'Etat de rappeler à son homologue américain les engagements pris lors du sommet du G8 de Deauville en France au mois d'octobre 2011, auquel il avait été invité. Elle intervient aussi à quelques jours d'un nouveau sommet des sept grands du monde prévu à Berlin, en Allemagne, le 7 juin prochain et qui verra la participation du président tunisien.
Cette visite, si elle doit avoir une certaine lucidité historique, doit, néanmoins, être orientée vers l'avenir. Le pays aborde un tournant de son histoire plein de dangers et de risques, sécuritaires, économiques et sociaux. Il a besoin d'un large soutien international pour l'aider à sortir du marasme dans lequel il s'est empêtré. Sans parler des répercussions de la situation inextricable dans la Libye voisine et les menaces terroristes qui planent sur lui. Les promesses formulées par les pays étrangers et les institutions internationales doivent être tenues.
L'avenir nous le dira.


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