«Pour nous le Dialogue, c'est fini. Nous ne cautionnerons pas un dialogue qui n'a pas réussi à réaliser un consensus». Après avoir décidé de le boycotter, suite à la désignation de Mahdi Jomaa, Ahmed Néjib Chabbi a finalement sauté le pas en claquant la porte du Dialogue National. Quelles seront les incidences de cette décision sur l'Union Pour la Tunisie et le Front du Salut ? Après la polémique avec Nidaa Tounès à propos de la proposition de Béji Caïd Essebsi de créer un Haut Conseil d'Etat, le retrait d'El Joumhoury de l'UPT est devenu inévitable. Reste à savoir si les autre membres de l'Union et notamment El Massar, le suivront. Auquel cas, ce serait la fin de cette coalition de partis de centre-gauche, créée il y a à peine un an. S'agissant du Front du Salut, Chabbi a réclamé une réunion d'urgence pour évaluer le bilan du Dialogue. Là aussi, El Joumhoury se trouve dans une position inconfortable après les critiques dont il a fait l'objet au sein même du front suite à sa décision de soutenir la candidature de Mestiri au poste de chef du gouvernement. On sait que tous les partis membres du Front, y compris El Joumhoury avaient convenu de soutenir celle de Mohamed Ennaceur. Reste l'attitude qu'adoptera ce parti à l'égard du nouveau gouvernement. Pour le moment, le parti se cantonne dans une attitude de wait and see en attendant la formation du gouvernement à la lumière de laquelle il arrêtera sa position. Quelle sera la prochaine destination d'El Joumhoury? Une coalition avec Ettakattol qui vient d'annoncer la fin de la troika? C'est peut-être la seule alternative qui s'offre pour le moment à ce parti.