La conférence annuelle des chefs de postes diplomatiques et consulaires tunisiens à l'étranger qui a commencé mardi à Tunis relève à la fois des retrouvailles estivales et la rentrée des classes. Revenus au pays des quatre coins du monde, les participants sont heureux d'y retrouver leurs collègues tant au siège du Département qu'en poste à l'étranger, félicitant les nouveaux à peine nommés, scrutant les nouveaux visages extérieurs à la maison qui ont réussi à figurer dans le mouvement diplomatique et consulaires et à l'affût des dernières rumeurs de couloirs. L'édition 2015, n'y a pas échappé. Coulisses
Où est passé Chlaifa ? Absence remarquée lors de la séance inaugurale présidée par le chef du gouvernement, du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, M'hammed Ezzine Chlaifa. Renseignement pris, il devait prendre part à une réunion urgente convoquée à Carthage par le conseiller diplomatique du président de la République, Khemaies Jhinaoui. Accompagné de Sélim Hammami, juste nommé ambassadeur à Prague, il fera rapidement le déplacement en banlieue nord avant de revenir très vite rejoindre le démarrage de la séance consacrée à la sécurité.
Abdouli parmi les invités. Le ministère des Affaires étrangères est souvent cité en temple du protocole. Question intrigante : pourquoi le secrétaire d'Etat chargé des pays arabes et africains, Touhami Abdouli n'a pas pris place été sur le podium, lors de la séance d'ouverture, avec les autres membres du gouvernement, installés de part et d'autre du chef du gouvernement. Cinq fauteuils seulement y a avaient été prévus et ont été occupés, outre Habib Essid, par les titulaires des ministères régaliens : les Affaires étrangères, la Défense, l'Intérieur et la Justice. Quant à Abdouli, il ira prendre place, non loin, au premier rang du carré réservé aux invités : Kacem Affia de l'UGTT, Saida Guerrache et Nébil Ben Khedher (Présidence), Elyès Ghariani (La Kasbah), etc. Le Protocole semble avoir des raisons que la raison ignore à moins qu'il ne s'agisse d'une simple omission.
Sik Salem et Guesmi font leur entrée. Deux anciens directeurs généraux de la Sécurité présidentielle rejoignent les rangs. Sami Sik Salem et Taoufik Guesmi s'apprêtent en effet à être nommés consuls généraux.
Hatem Essayem, bouche cousue. Interrogé sur la situation des Tunisiens restés en Syrie et plus particulièrement ceux qui y sont détenus, l'ambassadeur de Tunisie à Beyrouth, Hatem Essayem, qui couvre également la section des intérêts tunisiens à Damas a préféré se murer dans le silence. « Demandez au secrétaire d'Etat Abdouli » finit-il par lâcher. A quoi sert alors un ambassadeur ?
En poste à Damas. Brahim Faouali vient d'être nommé consul général de Tunisie à Damas. Les services du ministère s'emploient à accélérer les formalités afin qu'il puisse rejoindre son poste le plus tôt possible, probablement avant la fin de la première moitié d'août. Motif supplémentaire de cette accélération : une délégation de journalistes et représentants de la société civile tunisienne doit en effet se rendre dans la capitale syrienne courant août.
Rempiler à Bagdhad. Samir Jemai, chargé d'affaires à l'ambassade de Tunisie à Baghdad a été maintenu en poste pour une année supplémentaire. La cinquième dans la capitale irakienne. Avec beaucoup de courage et de dévouement.
Lire aussi Essid à la Conférence des ambassadeurs : Une évaluation rigoureuse des postes diplomatiques Diplomatie : les deux innovations de Taïeb Baccouche
