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Ahmed Friaa -Tunisie : Où allons-nous ?
Publié dans Leaders le 08 - 09 - 2021

La majorité des Tunisiens est arrivée à un amer constat : La situation du pays n'a cessé de se dégrader, depuis 2011, sur tous les plans, économique, social et politique. Tous les indicateurs le prouvent et il est inutile de s'attarder sur les chiffres qui sont suffisamment connus.
Paradoxalement, après une décennie du 21ème siècle !, et alors que le soulèvement populaire du 17 décembre 2010- 14 janvier 2011, visait principalement le remplacement d'un système supposé devenu incapable d'assurer le bien-être des Tunisiens, on se retrouve à espérer le retour aux principaux indicateurs socioéconomiques de 2010, alors qu'il ne s'agit point de l'année où se seraient enregistrées les meilleures performances, durant l'ancien régime !
Si bien que le soulèvement du 25 juillet 2021 est loin d'étonner n'importe quel observateur averti. Les Tunisiens qui sont descendus dans la rue en grand nombre, ce jour-là, n'avaient besoin pour ce faire ni d'une quelconque récompense, ni d'être soudoyés par une quelconque force occulte. Ils voulaient simplement exprimer leur ras-le-bol face à des conditions de vie en commun devenues insoutenables.
Tenant compte de cette exaspération populaire, face à un système corrompu et inefficace, et partant du principe, qui se trouve être à la base de tout régime qui se veut démocratique, selon lequel : la seule légitimité qui vaille est celle du peuple, le Président de la République a pris courageusement les mesures historiques que l'on sait.
Certains, ayant la mémoire courte, se sont mis à crier au complot, reprochant à ces mesures leur non-conformité aux dispositions de « la meilleure constitution du monde ». Ils oublient, ou font semblant d'oublier, qu'ils posent mal le problème, ignorant cette belle citation du grand Einstein qui disait : « Il n'y a pas de problème sans solution, mais plutôt des problèmes mal posés ». En effet, le soulèvement du 25 juillet revendiquait principalement le changement du système actuel dans sa globalité. Si bien que la bonne solution ne peut se trouver dans le respect des principes et des textes qui fondent précisément ce système, objet d'un rejet quasiment général. En conséquence, il convient, de poser le problème dans un cadre politique et non dans un cadre juridique. N'a-t-on pas agit de la sorte en 2011 ? Combien devient courte la mémoire lorsque l'emporte l'intérêt partisan !
Les mesures prises par le Président, le 25 juillet dernier, sont politiquement en conformité avec les aspirations d'une large majorité de tunisiens. Néanmoins, elles ont besoin d'être consolidées par une réponse pertinente à la question cardinale que d'aucuns se posent : Où allons-nous ?
Il est important de tenir compte de l'accélération du temps. Toute journée passée dans l'expectative coûte cher à la communauté nationale, en raison du fait que le monde alentour bouge et vit des transformations rapides touchant l'ensemble des sphères de la vie. On ne peut rester longtemps à attendre comment sera le lendemain, dans un monde dominé par le savoir où celui qui n'avance pas rapidement recule et risque d'être éjecté de la trajectoire de l'histoire.
Voici quelques idées qui permettraient, me semble-t-il, de redonner espoir à nos compatriotes :
En partant d'une hypothèse, largement confirmée par les différents sondages d'opinion selon laquelle le peuple souverain, qui détient la première légitimité réclame la fin du système post-2011 :
1- Charger une équipe d'experts de différents horizons de préparer une nouvelle constitution qui soit la plus courte possible, en s'inspirant des bonnes dispositions contenues dans celles de 1959 et 2014.
2- Réviser la loi électorale en vue de permettre l'émergence d'une majorité claire capable de réaliser le programme sur la base duquel elle a été majoritairement élue.
3- Opter pour un régime présidentiel qui se trouve être plus compatible avec les spécificités socioculturelles de notre pays, et veiller à bien l'encadrer pour éviter le présidentialisme, source de dérapages et d'autoritarisme à éviter.
4- Suspendre l'application des lois adoptées après 2011 et qui se trouvent être non conformes aux règles de l'état de droit et parfois, en contradiction avec les conventions internationales approuvées par l'état tunisien.
5- Nommer rapidement un gouvernement restreint (de 15 à 18 portefeuilles), dirigé par une personnalité (homme ou femme) sage et expérimentée, dotée d'un sens politique en mesure de susciter le respect d'une majorité de citoyens et des principaux partenaires de notre pays.
6- Assigner à ce gouvernement des missions claires et notamment : la gestion courante des affaires publiques, prémunir le pays contre d'éventuels actes terroristes et assurer la sécurité des biens et des personnes, préparer les échéances électorales à venir, entreprendre les démarches auprès des bailleurs de fonds en vue de boucler le financement du budget et donner espoir aux tunisiens.
Evidemment la légitimité du nouveau gouvernement, qui, de toute façon, aura une courte durée, est amplement justifiée par la large légitimité dont bénéficie le Président de la République.
7- Arrêter, en concertation avec les forces vives de la nation, une date pour des élections anticipées.
8- Définir, en concertation avec les grandes organisations nationales, les actions les plus urgentes en vue d'atténuer la souffrance des plus démunis et soutenir les secteurs économiques impactés par la pandémie du coronavirus.
Dernier point, il faut absolument éviter toute forme de chasse aux sorcières et la recherche d'une quelconque revanche envers qui que ce soit. La Tunisie a besoin de tous ses enfants pourvu qu'ils soient fidèles à son drapeau et à ses intérêts. L'histoire nous apprend que rien de bon ne peut se réaliser dans un esprit de haine et de division.
Faisons de la différence de nos opinions plutôt un facteur d'enrichissement mutuel et de moyen permettant la recherche de la solution optimale aux problèmes que nous affrontons et ayons confiance quant aux capacités de nos jeunes qui ne demandent qu'un environnement propice pour éclore.
Et que Dieu préserve notre chère Tunisie.


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