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Réconcilier économie et écologie pour mieux préparer la transition énergétique
Publié dans Leaders le 24 - 08 - 2022

Par Pr Samir Allal. Université de Versailles/Paris-Saclay
1- La conscience écologique vient d'une menace, non d'une espérance
«Notre conscience écologique nous amène à repenser non seulement notre relation à la nature, mais notre histoire et notre civilisation», aime à le répéter Edgar Morin qui s'est abreuvé de l'observation critique de son temps. Les propositions théoriques, de ce grand penseur centenaire se sont enrichies de ses multiples échanges et amitiés intellectuelles, avec Serge Moscovici, Ivan Illich, André Gorz, Bruno Latour et d'autres, pour appréhender au plus près la crise actuelle «écologique». Ses réflexions tissent aujourd'hui un fil d'Ariane précieux pour nous guider dans notre sensibilité environnementale et écologique.
A l'aube de la modernité, les hommes se seraient engagés dans la conquête économique du Sud, dans la course à l'industrialisation, dans la déforestation, ne pensant qu'au progrès de l'humanité et sans se rendre compte qu'ils altéraient profondément les conditions de vie sur le «vaisseau Terre». A croire ce «narratif», l'industrie aurait brûlé du charbon et du pétrole, dispersé des produits dangereux, intoxiqué les airs, empoisonné les rivières, souillé l'océan... sans que jamais personne ne sonne l'alarme. Le réveil n'aurait eu lieu qu'à la fin du XX°siècle, avec le débat sur la finitude des ressources d'abord, la mobilisation contre le réchauffement climatique ensuite. Et désormais, nous serions parfaitement conscients des enjeux et prêts à les affronter avec détermination.
Pour Edgar Morin, ce récit de la «prise de conscience» a l'avantage de donner quitus aux sociétés industrielles et à leurs gouvernants, qui auraient agi de bonne foi. C'est une pure fable. L'impact du développement économique sur les milieux naturels était connu dès le début de la révolution industrielle et les alarmes ne datent pas d'hier. Dés 1833, le poète Alfred de Musset en faisait des rimes : «Tout est bien balayé sur vos chemins de fer; /Tout est beau, tout est grand, - mais on meurt dans votre air».
De l'autre côté de l'Atlantique, l'état des forêts était suffisamment inquiétant pour que John Muir et d'autres militants réclament, et obtiennent, la création des premiers parcs naturels à la fin du XIX siècle. Quant au mécanisme du réchauffement, il a été découvert par le Prix Nobel de chimie suédois Svante Arrhenius en...1896! Et ce ne sont là que quelques exemples : en vérité, tout au long des XIX° et XX siècles, des voix n'ont pas cessé de s'élever, des esprits de se mettre en branle, des pensées de se construire. Autrement dit : on savait.
Cette saga des penseurs de l'écologie a commencé à la fin du XVIII° siècle et dure encore. Ecrivains, philosophes, scientifiques, forestiers, agronomes, ils ont vécu dans des pays différents, ils ont eu mille raisons de s'intéresser aux organismes vivants et à leurs interactions. Et ils en ont tiré des leçons très variées. Mais chacun et chacune (car les femmes occupent une place significative dans cette histoire) a apporté une pierre à l'édifice, ouvert une perspective, fait émerger une nouvelle idée. «Conservation», «écosystème», «décroissance», «agroécologie», «Anthropocène», «effondrement», «résilience»… autant de notions qui témoignent de la richesse d'un courant d'idées encore trop méconnu.
Attention, ma remarque n'est pas de présenter ces penseurs comme des visionnaires maudits qui, en butte à l'indifférence générale, seuls dans leur tour d'ivoire, auraient compris avant tout le monde le mal que la société industrielle faisait à la Terre. Dès la fin du XVIII° siècle, en même temps qu'on construisait les premières usines, il y eut des pétitions, des recours en justice, des mouvements d'indignation. Loin de tomber du ciel, la pensée écologique n'a cessé de se nourrir de ces luttes, et de les nourrir en retour.
Ces penseurs furent parfois des militants, souvent des expérimentateurs cherchant à accorder leur vie quotidienne à leurs principes - à vivre autrement. Car l'écologie a ceci de particulier qu'elle tient à la fois de la science (c'est le sens du mot lorsqu'il apparaît en 1866) et de la politique.
Dans ce maquis joyeux qu'est la pensée écologique, nous faisons le choix dans cet article de prolonger la réflexion autour du lien entre l'économie et l'écologie.
2- Ecologie et économie, sœurs ennemies… les réconcilier pour mieux transiter
Les économistes adorent les blagues sur les économistes. Celle que l'on prête à l'Américain Kenneth Boulding (1910-1993) connaît toujours auprès d'eux un grand succès: «Celui qui pense qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou soit un économiste». Cela fait rire les intéressés: ils savent bien qu'une profonde vérité est ici formulée. Sinon, pourquoi leur discipline se désintéresserait-elle autant de la question climatique ?
Malgré l'immensité des problèmes environnementaux actuels - avancée du désert, déforestation, désertification, fonte des glaciers, destruction de la biodiversité, dérèglement du climat... les économistes «orthodoxes» restent accrochés comme des moules à leur rocher: à la croissance. «Ils sont dans un bunker. Alors que tout s'effondre autour d'eux, ils seront les derniers à l'admettre», résume Eloi Laurent, lui-même économiste (hétérodoxe) (Sciences-Po, Stanford).
La «théorie classique» considérait que les ressources étaient inépuisables. Erreur fatale! Aujourd'hui les rares économistes écologiques peinent à bousculer les dogmes. Depuis peu, ces grands dogmes sont ébranlés les uns après les autres: les supposés bienfaits du libre-échange, de l'équilibre budgétaire, de l'absence d'inflation, de la croissance... Pourtant, très rares encore sont les économistes qui se remettent en question. Dans la plupart des modèles économétriques, tout ce qui est non-humain continue d'être ignoré, comme si l'économie était détachée de son environnement. Résultat: économie et écologie semblent s'opposer, presque orthogonalement, alors qu'on aurait tant besoin qu'elles se réconcilient, pour mieux préparer la transition énergétique.
Le paradoxe, c'est que, économie et écologie, sont à l'origine des sœurs jumelles. L'économie, chez Aristote, renvoie à l'idée de sobriété: il s'agit de la bonne administration («nomos» en grec) des ressources au sein du domaine («okos»). Un sens qui est resté dans le vocabulaire courant («être économe»). Au XVIII° siècle, on parlait, pour décrire l'influence du climat et du territoire sur les espèces, et de leurs interactions, d'«économie de la nature». L'expression a été reprise par les physiocrates, les premiers économistes, pour bâtir leur science de l'agriculture et des échanges. Puis la fin du syntagme «. ...de la nature» est tombée. Au point qu'il faudra réinventer un terme pour remplacer celui d'« économie de la nature »: ce sera, un siècle plus tard, l'«écologie».
Les économistes de l'école classique, qui ont théorisé le marché à partir de la fin du XVIII° siècle, ont d'emblée exclu l'environnement de leur pensée. Ce fut une colossale erreur originelle, dont le premier coupable est le Français Jean-Baptiste Say (1767-1832), un industriel du coton. Son raisonnement : les produits de la nature sont gratuits parce qu'ils sont «inépuisables»; ils n'ont donc pas d'intérêt pour la science économique, puisque celle-ci étudie la rareté et la formation des prix liée à cette rareté.. «Avec de si puissants moyens de production, la nature semble s'être peu inquiétée des destructions», écrivait-il, comparant la nature à un «magasin» dans lequel on pouvait librement piocher.
Rares sont ceux qui ont contesté cette vision. Il en existe pourtant quelques-uns, de courageux pionniers qui prônaient l'attribution d'une valeur aux éléments naturels, voire l'intégration de l'écologie et de l'économie. L'historien Antoine Missemer (CNRS, CIRED), qui les étudie avec la passion et la minutie d'un entomologiste, évoque notamment l'école américaine des «Land economics». Il nous cite notamment George Wehrwein (1883-1945): «Il constatait que la main invisible ne s'occupait pas de la gestion des ressources naturelles, et considérait que tout bon économiste devait avoir une connaissance fine des liens d'interdépendance entre les facteurs biotiques et économiques.»
Les années 1930, années de crise, voient naître les indicateurs synthétiques de croissance (PNB, PIB.) qui vont devenir l'obsession des gouvernants. Pendant la guerre sont bâties les premières comptabilités nationales. Production, consommation, revenu…tout est ramené à des chiffres, le processus économique est décrit comme un mouvement circulaire déconnecté du monde physique : une vision encore prégnante aujourd'hui.
A l'époque, la question de l'environnement n'est qu'un détail. On chiffre, par exemple, les «externalités négatives» de la production. Le concept a été inventé et développé par deux Britanniques, Alfred Marshall (1842-1924) et son disciple Arthur Cecil Pigou (1877-1959). L'idée: la production d'un bien crée une valeur, mais elle affecte aussi, positivement ou négativement, la valeur de son environnement. Pour Pigou, la pollution est une externalité négative, qu'on peut amoindrir en instaurant des taxes. Il faut lui rendre hommage pour cet effort en vue d'améliorer le bien-être. Mais les externalités sont surtout un moyen commode de marginaliser pendant des décennies la question de l'environnement. Puisqu'il suffit d'une taxe pour corriger les «défaillances de marché» pourquoi en faire tout un formage?
Dans les années 1950, au moins un économiste, l'Allemand Karl William Kapp (1910_1976) a remis en question ce dogme. Il a montré comment la recherche de profit conduisait systématiquement les entreprises à déplacer vers les collectivités les coûts de la pollution. La régulation court derrière, mais fini toujours avec un temps de retard. Qui se souvient de Kapp ?
3- Le rapport Meadows sur les limites de la croissance soulève un grand émoi: point de départ d'une pensée hétérodoxe, l'économie écologique
Le débat sur les liens entre économie et environnement a explosé à la fin des années 1960 ; se focalisant sur la question de la finitude des ressources. En 1966, pour bousculer les perceptions, Kenneth Boulding (l'homme de la blague mentionnée plus haut), a comparé la planète à un «vaisseau spatial Terre» dont les réservoirs, le garde-manger et autres ressources seraient limités. Les passagers devraient donc prendre un soin extrême de leurs stocks pour pouvoir continuer leur odyssée. Des chercheurs tentent alors de chiffrer les flux de matières et de déchets - solides ou gazeux - qui traversent l'économie. La science économique était mûre pour opérer un grand virage. Il n'a pas eu lieu, malgré une belle occasion qui se présente alors.
Car, au même moment est publié le rapport Meadows sur les limites de la croissance, qui soulève un grand émoi. Le rapport affirme que, compte tenu de l'épuisement des ressources, la planète va dans le mur. Cette fois, la citadelle économie est menacée, à savoir le mythe d'une croissance infinie. La plupart des économistes tirent à boulet rouge sur cette entreprise menée par des ingénieurs et chercheurs du MIT sous l'égide du Club de Rome. Quelques-uns, et des plus sérieux, comprennent qu'on ne peut plus se désintéresser de la question des ressources. C'est le cas de Robert Solow et de Joseph Stiglitz.
Tout en fustigeant la «bad science» des «modèles apocalyptiques», les deux hommes vont creuser la question, mais sans vraiment sortir de la doxa. Ils soutiennent que les progrès techniques, la possibilité de substituer des ressources à d'autres, le rôle des prix comme signaux peuvent préserver la croissance. «Ils tracent alors les sentiers d'un épuisement optimal des ressources, celui qui assurera une équité intergénérationnelle», résume Antonin Pottier (EHESS), auteur de «Comment les économistes réchauffent la planète» (Seuil).
Une belle controverse académique a alors lieu: un exilé roumain de 66 ans au caractère ombrageux, Nicholas Georgescu-Roegen, formé à l'économie par Joseph Schumpeter, conteste bille en tête leur modèle et leurs « dogmes énergétiques ». A trop vouloir modéliser, attribuer des valeurs et des prix à tout, on en oublie la matière elle-même, juge-t-il. Il défend une approche diamétralement opposée. S'appuyant sur les lois de la thermodynamique, il soutient que la croissance des économies, dans un système fermé - la Terre - est bridée par la contrainte écologique. L'énergie, les minéraux utilisés dans le processus de production se dégradent dans un processus irréversible appelé l'«entropie». Vers la fin des années 1970, Nicolas Georgescu-Roegen plaide franchement contre la croissance. Mais il s'isole. Le Club de Rome, qui l'avait recruté parmi ses membres, prend ses distances, se ralliant au concept de «croissance durable».
Nicolas Georgescu-Roegen est un type brutal, ce qui n'arrange pas ses affaires. Les revues économiques prestigieuses ne le publient plus. Mais lui ne sombre pas dans l'oubli. Sa réflexion et celle de son disciple Herman Daly vont inspirer le mouvement pour la décroissance. Elles sont aussi le point de départ d'une pensée hétérodoxe, l'économie écologique. Aujourd'hui, ces chercheurs tentent d'imposer une approche alternative. Au lieu de se focaliser sur le concept de valeur, ils suggèrent de s'intéresser à l'analyse des flux d'énergie et de matière, et de travailler de façon interdisciplinaire, en intégrant la biologie et la physique. En France, on peut rattacher à l'économie écologique des personnalités aussi différentes que René Passet, Jean-Charles Hourcade, Gaël Giraud, Jean Gadrey, Sylvie Faucheux ou l'eurodéputée Aurore Lalucq.
Sur la question du climat, qui commence à intéresser certains chercheurs dès les années 1970, les polémiques entre économistes sont tout aussi vives. Parmi les détracteurs les plus bruyants du rapport Meadows figurait aussi un jeune économiste, professeur à Yale, William Nordhaus. A partir de cette époque, sa carrière va décoller. Il va en effet se passionner pour les liens entre climat et économie. Il faut lui reconnaître ce mérite : il a été l'un des tout premiers à le faire. Mais comme Stiglitz et Solow, il reste scotché à la boîte à outils néoclassique : valeur, prix, coûts/avantages, ... Ce qui le conduit à des conclusions contestables.
Il compare ainsi le coût des mesures de transition énergétique et les avantages qu'en tireront les générations actuelles et futures. A partir de là, il déduit une trajectoire optimale pour les humains. Or, selon ses résultats, cette trajectoire se traduira en 2100 par un réchauffement de 3 à 4°C ! Autant dire que lorsqu'il reçoit le prix de la Banque de Suède le «Nobel» économistes) en 2018, bien des voix s'étranglent. Comme celle de l'économiste australien Steve Keen, qui écrit dans un article publié en 2019 : «Nordhaus emmène l'espèce humaine sur un sentier fleuri qui la conduit probablement vers l'abattoir. Lui emportera son prix Nobel dans sa tombe, mais nous, nous devons nous extraire de cette marche vers la mort, maintenant»
Pr Samir Allal
Université de Versailles/Paris-Saclay


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