«J'appelle celui qui a profané le drapeau national à se rendre à la Justice et faire amende honorable, dans le cadre d'un procès équitable, j'appelle les hauts dirigeants du mouvement à condamner clairement et fermement cet acte et à ne pas chercher à réduire son impact… personne n'a le droit de s'ériger en porte-parole de la patrie ou de la religion, d'imposer ses choix par la force et de s'attaquer à l'autre sur la base de ses convictions… ». Visiblement indigné par la profanation du drapeau national, mercredi à la Manouba, le président de la République, le Dr Moncef Marzouki a tenu à exprimer fortement sa réprobation et affirmer l'autorité de l'Etat. Lors d'une cérémonie riche en symbolique de levée des couleurs, organisée lundi tôt le matin à Carthage, il a mis en garde «les extrémistes de tous bords» contre tout dépassement. «Ils ne sauront déterminer notre avenir. Nous avons une armée puissante, des services de sécurité qui ont retrouvé leur efficience, une société civile compacte et irréductible, une classe politique acquise à un Etat moderne, un courant islamique modéré qui ne jette l'anathème sur personne et une jeunesse qui défend la drapeau et sa symbolique, refuse la bipolarisation idéologique et a eu le mérite d'avoir déclenché la révolution ». A l'issue de son discours, le président Marzouki a chaleureusement félicité l'étudiante Khaoula Rachidi, qui s'est distinguée en défendant le drapeau à la Manouba et l'a décorée de l'Ordre de la République, en présence de ses parents. Il a également reçu l'étudiante Amel Aloui qui s'était interposée face aux agresseurs et lui a exprimé sa considération pour son courage et son militantisme. Lire aussi : La vive émotion de Khaoula Rachidi et Amel Aloui, reçues au Palais de Carthage
