La gymnastique en Tunisie vit un moment particulier depuis quelques temps. Surtout après que le patron de la FTG ait été élu membre du conseil de la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG). Il est également devenu président de l'Union Arabe de Gymnastique (UAG) après le décès de son président Seif Abu Adel du Koweït, et ce jusqu'à la fin du mandat qui échoit fin 2017. Nous avons profité de ces deux nominations pour en savoir plus sur la situation de cette discipline en Tunisie et sur ses intentions d'autant plus qu'une assemblée générale élective de la FTG pointe à l'horizon. Notre invité ambitionne surtout de devenir le patron de l'Union Africaine de Gymnastique. Des ambitions légitimes que nous ne pouvons qu'appuyer. Entretien : Le Temps : Vous êtes depuis peu président de l'Union Arabe de Gymnastique et membre du conseil de la FIG. quelles sont les répercussions de ces deux nominations sur la discipline en Tunisie ? Fayçal Zemni :cela va nous permettre d'être proches de ceux qui décident de l'avenir de cette discipline dans le monde. Nous ne serons plus « orphelins » et nous serons pris en considération pour permettre à la gymnastique tunisienne d'être au fait de tout et de profiter de certaines aides qui vont nous permettre de vulgariser ce sport chez nous. A titre d'exemple, nous venons de recevoir un don de quatre-vingt mille dinars qui vont nous permettre de résoudre plus d'un problème. Que représentent pour vous ces deux nominations ? J'en suis fier. C'est encourageant et cela m'incite à travailler plus pour promouvoir encore plus ce sport en Tunisie. Vous venez d'organiser le championnat arabe de gymnastique. Si vous nous en parliez ? Ce fut une réussite totale. D'ailleurs, depuis, et grâce à une organisation parfaite, ce championnat fait désormais partie du calendrier de la FIG. sur le plan des résultats, la Tunisie à terminé en première position avec 29 médailles remportées. C'est une bonne chose pour nous et une bonne occasion pour promouvoir encore plus ce sport. Il faut savoir que les juges neutres furent de plusieurs nationalités. Du Portugal, de l'Italie, de la France, de l'Angleterre, de l'Espagne et du Japon sans compter les pays arabes ? Ce fut une belle opportunité pour nous pour donner une belle image du pays. Quelle est la situation de la gymnastique en Tunisie ? Dans un passé récent, les licenciés étaient à peine cinq-cents. Actuellement, ils sont 2300. Nous voulons doubler ce chiffre pour en arriver à cinq-mille et pourquoi pas dix-mille dans les années à venir. Vous devez également savoir que nous travaillons en étroite collaboration avec la FIG pour l'organisation du championnat du monde d'Aérobic en Tunisie. Ça sera une première en Afrique et dans le monde arabe. Vous êtes assez souvent en tournée à travers la République. Quelle est le but de ces visites ? J'essaie de résoudre les problèmes des clubs et d'améliorer leurs quotidiens. Le matériel dont dispose la FTG doit être équitablement partagé et ce n'est que quand on connaît la réalité des régions qu'on peut le faire. Comptez-vous en faire d'autres dans les jours à venir ? Absolument. A titre d'exemple, je serai à Gafsa pour équiper la salle d'un lycée et les clubs auront la possibilité d'en profiter. Je serai également à Tozeur. Il faut savoir que l'avenir de la gymnastique en Tunisie dépend de la base et du nombre de licenciés. Je serai à Testour, à Zarzouna, à Sfax pour y implanter une salle spécialisée et qui sera utilisée seulement que par des gymnastes. Je serai également à Kairouan et à Gafsa. Ce qu'il faut savoir, c'est que ce sport existait une fois dans ces villes et que depuis des années, on n'en entend plus parler. Mon action consiste à faire revivre la gymnastique là où elle a déjà existé. C'est important pour la promotion de ce sport. Je terminerai en rappelant que la gymnastique à Siliana est le 1er sport, bien avant la football et bien d'autres sports collectifs, d'où l'importance de mon action dans les villes que je viens de citer et il y'en aura d'autres... Que pouvez-vous nous dire à propos des techniciens tunisiens ? On fait notre possible pour qu'ils soient au fait de tous toutes les évolutions. C'est tout un programme de formation et recyclage pour entraîneurs et juges que nous avons concocté. Grâce à ma nouvelle position au sein de la FIG, ils seront dans une académie au Maroc pour l'obtention d'un diplôme FIG niveau 1 et un autre en Algérie sans parler des camps d'entraînements en Tunisie avec l'apport et le soutien d'experts de la FIG. en outre, et c'est une première en Afrique, il y aura un cours de jugement en gymnastique artistique durant le cycle olympique qui se tiendra en Tunisie. La FTG tiendra son assemblée générale lors du prochain mois de décembre et elle sera élective. Seriez-vous candidat à votre propre succession ? Pour être franc, j'hésite encore. En fait, tout dépendra de l'issue des prochaines élections de l'union Africaine de Gymnastique (UAG) qui se dérouleront avant celle de la FTG. Je serai candidat et mes chances de victoire sont réelles. Le mot de la fin ! Tout ce que je peux dire, c'est que je n'ai pas encore atteint mes objectifs, à savoir les Jeux Olympiques de 2020, voire ceux de 2024...