Le volley-ball tunisien se porte mal, c'est un fait, une réalité indiscutable. La cinquième place « acquise » par l'équipe B lors des Jeux Panarabes d'Egypte en est la parfaite illustration. Ce n'est pas tant la défaite concédée face au pays organisateur qui nous pousse à dresser un bilan aussi médiocre mais plutôt le revers essuyé face au Bahreïn sur le score sans appel de trois sets à zéro. Cette équipe qui a, dans un passé récent, remporté la médaille d'argent durant les Jeux Africains d'Alger est considérée comme étant l'antichambre de l'équipe A. Et pourtant, elle n'a pas pesé lourd devant le Bahreïn, une nation qui ne peut se vanter d'avoir des traditions bien ancrées dans ce sport. Mieux encore, c'est un pays qui a toujours fait appel à nos techniciens pour apprendre l'ABC de cette discipline... Les Tunisiens, entraînés par Ghazi Koubaâ, se sont imposés sur le score de trois sets à zéro face au Koweït et à l'Irak, deux succès inutiles puisque les dés étaient déjà jetés et l'élimination consommée s'étant classés troisième de leur poule. Maintenant, il s'agit de revoir l'utilité d'avoir deux équipes nationales et les profits que pouvait en tirer l'équipe A. Il faudrait procéder à une évaluation de la participation des coéquipiers de Samir Sellami à ces Jeux et en tirer les conclusions adéquates. Comment en est-on arrivé là ? Quel est le mal qui ronge ce sport ? C'est la question à laquelle devraient répondre les responsables du volley-ball tunisien. Le Bahreïn a remporté la médaille d'argent de ces Jeux devant l'Egypte qui pour l'occasion a aligné son équipe-type. Le vainqueur de la médaille d'or s'est donné les moyens pour réussir et il est évident qu'un travail en profondeur a été fait. Le Bahreïn n'a peut-être pas de grandes traditions dans ce sport, mais il est évident qu'à ce rythme-là, il est bien parti pour avoir sa propre école. La nôtre est en perdition et ses horizons ne sont pas clairs. Place à la Coupe du monde Après-demain, c'est l'équipe A qui entamera son aventure en Coupe du monde contre le pays organisateur, à savoir le Japon. Les coéquipiers de Hfaïedh auront à disputer onze matches en deux semaines. Le six national aura à se racheter de sa déconvenue après la perte du titre continental au profit de l'Egypte. Les adversaires seront de taille et bon nombre parmi eux sont de valeur sensiblement égale à celle de la Tunisie. A travers la participation tunisienne à cette joute, nous serons définitivement fixés sur le niveau de notre élite. Notre souhait serait de les voir faire bonne figure mais cela ne devrait pas occulter la faiblesse de ce sport et le rôle insignifiant des clubs dans la formation des jeunes. Enfin, un appel aux décideurs : évitez-nous les camouflets semblables à celui du Caire. C'est la réputation de la Tunisie, qui est en jeu et les principes de Coubertin sont révolus. Nous devons toujours viser le podium dans les compétitions continentales ou régionales. La Coupe du monde, c'est une autre histoire... Mourad AYARI
Le "six" national depuis hier au Japon Après un dernier stage en Corée du Sud ponctué par une série de matches amicaux, la Tunisie est depuis hier au Japon pour prendre part à la Coupe du monde. Il s'agira de la septième participation tunisienne à cette joute. La délégation tunisienne conduite par Zied Boukhris a quitté la capitale sud-coréenne hier matin et devrait débarquer l'après-midi de la même journée à Saitama, la ville abritera les trois premiers matches du "six" national. Japon, Argentine et Russie seront au menu d'une équipe nationale appelée à se racheter après la finale perdue en Coupe d'Afrique des Nations face à l'Egypte .