L'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) reste intraitable au sujet du respect des accords relatifs aux majorations salariales dans la fonction publique. Réuni hier, le groupement de la fonction publique relevant de la centrale syndicale a réitéré son refus de la nouvelle proposition du gouvernement préconisant le report du versement des majorations salariales au mois de novembre 2017 et s'est dit prêt à décréter une grève générale au cas où le gouvernement ne retire pas les dispositions relatives au gel des salaires figurant dans le projet de la loi des finances 2017. «Nous réclamons le respect de tous les accords déjà conclus entre le gouvernement et l'UGTT et refusons tout report de la majoration des salaires et des indemnités spécifiques », a précisé le groupement dans un communiqué. L'organisation syndicale qui compte quelque 750 000 adhérents a également appelé à l'organisation de rassemblements ouvriers à la Kasbah et devant l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) la semaine prochaine. Elle s'est aussi déclarée prête à décréter une grève générale dans la fonction publique d'ici le 8 décembre. Lors d'une réunion tenue mercredi soir avec des représentants de l'UGTT, le gouvernement avait proposé le report des majorations salariales au mois de novembre 2017 «A la faveur de la nouvelle proposition, le gouvernement a ainsi répondu aux revendications de l'UGTT qui refuse le gel des salaires», a estimé le ministre des Affaires sociales Mohamed Trabelsi, qui fut un ancien secrétaire général adjoint de la centrale syndicale. Par ailleurs, le gouvernement a également présenté une autre proposition portant sur une nouvelle méthode de comptabiliser la taxe sur les augmentations de salaires et qui prend en considération les disparités salariales. Le ministre des Affaires sociales a tenu à préciser que la réunion avait pour objectif de trouver un compromis autour des principes généraux sur les majorations salariales à l'avenir, soulignant la nécessité de poursuivre le dialogue et les concertations autour de cette question. Pour rappel, le gouvernement avait demandé à l'UGTT de reporter, pour au moins deux ans, les augmentations salariales au titre de l'année 2017 en raison de la mauvaise situation des finances publiques et des exigences des bailleurs de fonds relatives à la de réduction de la masse salariale dans le secteur public.