Nouvelle preuve d'engagement politique à la mesure de l'événement, au terme de deux jours de débats, les Assises nationales de la Recherche scientifique et de l'innovation technologique ont pris fin, mardi 20 novembre 2007, au Parc des expositions du Kram, par l'annonce d'une série de mesures et d'orientations qui ont, largement, comblé les souhaits des participants. Clôturant cette Consultation nationale sur la Recherche scientifique qui a réuni plus de 2000 enseignants et chercheurs des divers établissements d'enseignement supérieur et de recherche du pays, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie, le professeur Lazhar Bououny , a, ainsi, exprimé la volonté ''de définir les programmes de recherche sur la base d'une stratégie nationale précise et ciblée, à même d'éviter la dispersion et de renforcer la coordination et la mise en réseaux des structures de recherche.''
Souplesse, fédération et ouverture Conséquence de cette orientation qui rejoint l'une des principales recommandations des chercheurs tunisiens, la recherche en réseaux sera, particulièrement, encouragée, notamment sous forme de réseaux thématiques, à l'image des systèmes en vigueur dans les pays avancés, et dans cette optique, les critères de création des laboratoires de recherche seront révisés en intégrant autant que possible les Unités de recherche dans les nouveaux laboratoires, de manière à renforcer leurs moyens de travail. Dans le même esprit, un soutien plus accru sera apporté aux projets de recherche fédérés, en associant plus intimement les professionnels, afin de mieux arrimer les activités de recherche à l'économie nationale et au processus de développement intégral, en général. L'autre décision annoncée et qui va dans le sens d'une des plus anciennes requêtes des chercheurs tunisiens porte sur l'introduction d'une plus grande souplesse à la gestion des financements alloués à la Recherche scientifique et l'innovation technologique. A cet égard, la nouvelle loi d'orientation de l'enseignement supérieur en cours d'examen par la Chambre des députés, prévoit d'étendre aux Universités et établissements d'enseignement supérieur, le statut d'Etablissements à caractère scientifique et technologique (EPST), institué par la loi numéro 73 de l'année 2006, au profit des Centres de recherche scientifique, et ce conformément à des conditions préalablement définies. En effet, ce statut juridique confère la souplesse nécessaire à la gestion de ces institutions de recherche. Mais, dans le souci d'impulser le partenariat entre les Universités et les opérateurs économiques, ce statut d'établissement à caractère scientifique et technologique sera donné seulement aux Universités et établissements d'enseignement supérieur ayant réussi à instaurer de solides relations de coopération avec les entreprises de production économique. Au même moment, le financement se fera à l'avenir sur la base des objectifs définis, à la lumière des résultats et applications escomptés et en tenant compte des délais et des coûts de réalisation. Cette approche est censée garantir une totale transparence et une bonne gestion. S'agissant, enfin, de l'amélioration de la formation universitaire dans laquelle les enseignants et chercheurs tunisiens voient un préalable au succès de tout projet de redynamisation des activités de recherche et d'innovation technologique, le ministre a promis de poursuivre l'effort, au cours des prochaines années, pour promouvoir la formation au sein des écoles doctorales spécialisées, de façon à en faire des pôles d'excellence travaillant en conformité avec les priorités nationales et dans le cadre d'une coopération internationale plus étroite, ce qui permettra aux chercheurs tunisiens d'œuvrer en symbiose avec les réseaux scientifiques mondiaux et produire une recherche de qualité. Salah BEN HAMADI.
Pavé : Promesse en vue de poursuivre l'effort, au cours des prochaines années, pour promouvoir la formation au sein des écoles doctorales spécialisées, de façon à en faire des pôles d'excellence travaillant en conformité avec les priorités nationales et dans le cadre d'une coopération internationale plus étroite.