Yasmine Hammamet a abrité les 20et 21 novembre un forum international sur le partenariat public-privé dans le domaine des technologies de l'information et de la communication placé sous le haut patronage du Président Zine El Abdine Ben Ali. Cette manifestation a réuni de hautes personnalités parmi les décideurs, les officiels, les représentants du monde des affaires dans les TIC, les investisseurs potentiels ainsi que des experts et intervenants exerçant au sein d'entreprises de renommée internationale opérant dans ce domaine. Elle a porté sur le partenariat public-privé comme levier du développement du secteur des TIC dans les pays en développement et en Afrique tout particulièrement et a été un espace pour échanger les bonnes pratiques et les expériences dans le domaine des partenariats public-privé, offrir une opportunité pour les 50 entreprises exerçant dans les TIC pour présenter leurs produits au sein de l'exposition, présenter les modalités opérationnelles et les nouvelles approches pour l'établissement et la réussite des PPP, développer la coopération Nord-Sud pour le partage des expériences et la création des synergies de développement des TIC à l'échelle du continent en conformité avec les décisions du SMSI de Tunis, inviter les bailleurs de fonds à développer les investissements dans le secteur des TIC en Afrique et promouvoir le coopération régionale Sud-Sud au niveau des technopoles ainsi que la mutualisation et le partage des ressources afin de développer l'échange d'expériences entre entreprises et institutions de recherche de différents pays. Kamel BOUAOUINA
DéCLARATION Ahmed MAHJOUB (PDG de Tunisie Telecom) « Un partenariat utile pour notre économie » C'est un partenariat qui est utile pour le développement économique et du secteur des TIC. C'est un partenariat qui a fait ses preuves dans notre pays où le public et le privé se sont associés pour le développement du secteur et de notre pays qui a n'a cessé de promouvoir l'économie numérique et renforcer l'investissement dans le savoir. C'est un partenariat qui ne peut que soutenir le développement socio-économique et des TIC. En Tunisie, ce partenariat commence à voir le jour comme l'ouverture du capital de Tunisie Telecom et l'entrée d'un deuxième opérateur en téléphone mobile qui a été très bénéfique pour le consommateur tunisien. On voit de nos jours plusieurs opérateurs privés dans le secteur des TIC qui sont en partenariat avec des partenaires publics. C'est un partenariat qui se développe rapidement et cela est bénéfique pour notre économie. Nous sommes classés quatrième dans le monde parmi 120 pays en terme de réussite politique de développement des TIC grâce à une bonne vision et au soutien de notre Président. Le monde reconnaît les compétences tunisiennes et sa réussite dans ce domaine. Certes pour développer ce secteur, il faut des fonds et là tous les pays africains devront identifier de nouvelles opportunités d'investissements et instaurer un solide partenariat pour dépasser la fracture numérique.
Moulay Ahmed SIDALY (directeur général de l'agence de technologies de l'information et de la communication au Mali) « Nécessité de mettre un bon cadre de partenariat » C'est un forum très intéressant et un événement marquant sur le partenariat public-privé dans le domaine des TIC . Je pense que grâce à ce partenariat que les secteurs public et privé peuvent atteindre leurs objectifs, l'Etat pour réaliser de grands projets d'intérêt public et le privé comme moteur de développement. L'objectif étant d'apporter les expertises, de la valeur ajoutée et surtout créer l'emploi. C'est un partenariat gagnant visant à consolider les fondements de l'économie numérique et renforcer l'investissement dans le savoir et l'intelligence et comme stratégie, il faut avoir une vision très claire des besoins, mettre un cadre de partenariat et élaborer un cahier de charge pour sa réussite et que chacun accepte de jouer le jeu.
Zoubeir CHAIEB (opérateur privé) « Un partenariat tripartite : public-privé et banque » La Tunisie a opté pour promouvoir l'intelligence et les services et ce partenariat ne peut donner que le plus et un nouvel élan pour le développement du secteur des TIC. Ce partenariat pourra donner des opportunités d'affaires et pourra aboutir à des résultats positifs c'est une confiance au secteur privé mais le secteur bancaire doit être impliqué et collaborer dans ce développement c'est un partenariat tripartite : public-privé-banques. On doit penser aussi aux moyens humains c'est-à-dire en matière d'experts et là il faut instaurer des contrats cadre avec le public
Charles GEIGER ( conseiller spécial à la Commission sciences et technologies pour le développement à l'ONU et ancien directeur exécutif du SMSI) « Il y a beaucoup à apprendre de l'approche tunisienne en matière des TIC » C'est un partenariat bénéfique qui revêt une importance particulière en Afrique où plusieurs pays ont suivi après leur indépendance un modèle plus ou moins socialiste et où l'Etat contrôlait la majorité de l'économie. Actuellement, l'Afrique connaît une grande mutation d'où la nécessité de développer et de consolider ce partenariat public-privé et je crois qu'il y a beaucoup d'apprendre de l'approche tunisienne. En effet la Tunisie qui a un environnement stable a drainé beaucoup d'investisseurs dans ce domaine et avec l'organisation du SMSI, la Tunisie est devenue le leader dans les TIC dans le continent africain. Ceci me semble important grâce à la sagesse du Président Ben Ali qui accorde un grand intérêt au secteur des technologies de la communication et de l'information. Il est vrai que pour réussir ce partenariat, il faut que chaque partenaire joue son rôle avec toujours cette confiance mutuelle entre le public et le privé et une clarté dans les tarifs. C'est l'une des possibilités pour attirer plus d'investisseurs et si les industriels des TIC veulent faire de l'argent actuellement, c'est en Afrique qu'ils doivent penser. Ce partenariat aboutira à des progrès technologiques qui touchera toute l'Afrique et réduira ce fossé numérique. D'ailleurs ce continent a fait un grand bond en avant dans les téléphones mobiles et je suis convaincu que le sommet du SMSI aura un grand impact sur le monde d'ici trente ans