L'année 2017 a tous les attributs d'une année charnière. A l'image du climat des derniers jours, nous y voyons, la chose et son contraire, un peu les quatre saisons en un seul jour. Des indicateurs économiques du 1er trimestre écoulé, encourageants avec le retour des investisseurs étrangers, des succès en matière de lutte contre le terrorisme, tout en sachant que la vigilance est toujours de mise, et, de l'autre côté de la barrière des contestations dans les régions défavorisées revendiquant leur droit au développement et au partage du gâteau qui n'a encore même pas fermenté. C'est un pays de paradoxes comme il l'a toujours était. Un dicton bien de chez nous, dit «C'est dans les moments difficile qu'on trouve ses amis». Force est de reconnaître que certains leaders politiques ont une autre démarche. C'est plutôt dans les moment difficiles qu'ils mettent les bouchés doubles dans l'objectif de gagner par la rue ce qu'ils n' ont pu avoir par le vote populaire... Nous sommes bien en transition démocratique et ce ne sont certainement pas ceux qui ne savent que couper les routes qui décideront de l'avenir d'un pays. La Tunisie de 1978 a bien connu le 26 Janvier et ses horreurs, la sagesse de ses élites, a permis de sortir de l'impasse. Aujourd'hui, le peuple, plus éveillé, avec trois expériences réussies de la votation, un gouvernement, certes ne faisant pas l'unanimité mais qui avance au sein des méandres d'un terrain politique miné, attend mieux de ses élites. Des réponses concrètes, des alternatives crédibles à tout ce qu'ils critiquent. Malheureusement, nous vivons, quand l'espoir a commencé, dans une campagne électorale précoce. Toutefois, cette ambiance parfois délétère, n'excusera pas lenteur et hésitation. De quoi avons-nous besoin? D'argent et d'une utilisation optimale des ressources humaines, le seul trésor du pays qui n'a pas de pétrole, mais...des idées. Or pour mobiliser toutes les ressources en intelligence, il faut avouer que peu d'avancées ont été enregistrées. Une réconciliation administrative est nécessaire pour éveiller toutes les ressources dormantes au sein de l'Administration. «Un zelm» qui n'a fait qu'appliquer des consignes écrites de l'ancien régime, s'il est compétent, pourquoi continuer à le cloisonner au «Frigidaire»??? Ce n'est que perte sèche pour la Nation. Quant à l'argent tous savent où le trouver. Le pays en regorge. Nous exportons des chefs d'entreprise sur qualifiés et fermons les accès et les routes devant les usines qui marchent. L'argent détenu par les barons du circuit parallèle doit entrer progressivement le circuit organisé. Les hommes d'affaires non condamnés par la Justice, jusqu'à quand resteront-il sans passeport? Le déficit de confiance doit être résorbé pour que le chemin de la croissance puisse être retrouvé.