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Règles démocratiques bafouées et transgressées
Publié dans Le Temps le 28 - 09 - 2017

Les Tunisiens n'en finissent pas d'être déçus par leurs politiciens et, surtout, les responsables des instances publiques indépendantes et décideurs de tous genres et à chaque fois leur déception est plus grande, par leurs agissements maladroits.
Tout d'abord, il est malheureux de constater que, comme toujours, le politique estompe tous les problèmes économiques dans lesquels se débat le pays et, aujourd'hui, tout le monde ne parle que de certaines futilités qui font la une et pour lesquels même les plus illustres inconnus y mettent du leur pour montrer qu'ils existent et qu'ils sont là pour mettre les bâtons dans les roues à tout ce qui peut faire décoller le pays.
Tout d'abord, les critiques fusent de partout, lorsque l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) adopte une loi qui permet d'aller de l'avant, même si cela conduit à l'erreur qu'on peut corriger, par la suite, dans l'oubli total que, pour un pays qui se veut démocratique, tous les partenaires doivent respecter les règles du jeu, loin de toute tension ou de tentative de mobilisation des citoyens, parce que cela ne mène qu'à la possibilité d'offrir à quelques énergumènes et autres mercenaires de semer la pagaille dans le pays.
Dans le méli mélo rigolo, mais, malheureusement triste, que vit la Tunisie, ceux qui sont sensés représenter le peuple ne font qu'à leur tête et se croient tout permis, même de crier dans l'hémicycle comme des charretiers, de s'insulter, de bafouer le prestige de l'Etat, de se comporter comme des ennemis et de faire de tout problème une affaire personnelle dans laquelle on n'accepte que la victoire, contre vents et marées.
Amuser la galerie
La pondération n'est pas le fort de ces élus et ils croient qu'en amusant la galerie, ils seront les héros de la journée. Mais bien qu'ils soient de bels orateurs, ils ont toujours manqué d'arguments pour convaincre et pour s'attirer la sympathie des citoyens.
Dans leurs interventions, des invectives, des accusations infondées et des insultes indignes, ne manquent pas. Sinon, comment peut-on accuser, impunément surtout, le chef du gouvernement d'être « corrompu et de concentrer la guerre contre la corruption à des éléments qui ne font pas partie de son clan ».
Les déboires de l'Hémicycle se sont poursuivis, mercredi dernier, avec un jeu sournois, lors du vote pour le choix des deux membres manquants de l'ISIE, avec un retard de deux heures pour la séance du matin, faute de quorum, et idem pour celle de l'après-midi.
Par la suite, un membre a été choisi, alors que le second poste, le candidat pourtant consensuel dans la catégorie des professeurs universitaires, Anis Jarbouii, n'a pas obtenu, au premier tour, le nombre de voix nécessaire avec seulement 135 députés qui l'ont soutenu contre 26 votes blancs.
Il a fallu un second tour pour qu'il passe et l'élection du président de l'ISIE a été reportée à hier, vu que, matériellement, il était impossible de poursuivre les travaux.
L'usage de pareilles manigances, tergiversations et retournement nuisent à la démocratie, surtout qu'il y a d'autres moyens pour exprimer la désapprobation, la contestation et le refus.
Mais, même dans les méthodes démocratiques, il faut s'attendre à des magouilles inimaginables de la part des politiciens.
Tous les coups sont permis
Selon les dernières informations, le bloc parlementaire du Front Populaire a soumis mardi dernier un recours auprès de l'Instance Provisoire de Contrôle de la Constitutionalité des Projets de Loi (IPCCPL) contre la loi de réconciliation en matière administrative. Recours introduit par trente députés appartenant au bloc du FP et au Bloc démocratique et à des indépendants.
Toutefois, des voix se sont élevées pour nier avoir signé ce recours. Il s'avère, selon Assabah News, que les signatures des députés Mahmoud Kahri, Olfa Jouini, Ahmed Khaskhoussi et Mohamed Lamine Kahloul ont été falsifiées.
Mahmoud Kahri, du Bloc a expliqué qu'il n'y a pas eu falsification, mais que les signatures concernaient le précédent recours contre la réconciliation économique et administrative, dans sa précédente version. Il a considéré que l'exploitation de ces anciennes signatures est un acte immoral et qu'il aurait fallu interroger les signataires avant de les inclure dans le nouveau recours.
Que peut donc attendre le peuple tunisien de certains de ses élus, sinon des gamineries, des m'as-tu-vu et des diatribes interminables à l'Assemblée ?
Pourtant personne ne peut se voiler la face, avec une situation économique laissée pour compte et à laquelle personne ne s'intéresse ou, pire encore, avec trop d'intervenants qui veulent entraver l'action du gouvernement.
Les politiciens ont, peut-être, oublié que ce que vit la Tunisie, aujourd'hui, est l'accumulation des fautes, durant le «règne» de la Troïka, et que les deux gouvernements, celui d'Essid et celui de Chahed, subissent les conséquences de ces errements.
Et l'intérêt du pays ?
Le bon sens dicte d'applaudir ce qui est bon pour la Tunisie. Certes, les dirigeants actuels peuvent se tromper sur certaines questions, mais ce ne sont pas les accusations et les insultes qui vont les pousser à un revirement ou à des rectifications.
Seuls les arguments valables sont pris en considération, ce qui n'est pas le cas, aujourd'hui, avec les invectives auxquelles on assiste à l'Assemblée où des membres de l'opposition ne présentent pas de palliatifs et ne respectent pas les règles démocratiques.
Pour le citoyen normal, ce qui reste c'est le résultat et c'est, aussi, la capacité de convaincre de ses représentants. Mais, jusqu'à maintenant, il n'y a rien dans ce sens. Le pays est en pleine débandade économique et même les plus optimistes prévoient le pire, si les politiciens continuent sur la même voie.
Par ailleurs, la Tunisie compte, aujourd'hui, plus de deux cents partis politiques, avec toutes les conséquences qui s'en suivent, alors que leurs noms et leurs programmes, si programme il y a, sont presque les mêmes. Certains dirigeants de ces partis se voient en leaders politiques alors qu'ils ont, encore, beaucoup de chemin à faire, parce que nul ne peut être un leader politique quand il le veut. Et en unissant les efforts, tout en bannissant leur égocentrisme, tous ces chefs de partis pourraient mieux faire pour la Tunisie.


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