Laboratoire du futur, épicentre de toutes les novations, pointu et populaire, vivant et multidisciplinaire, le festival Dream City est dans la cité du 4 au 8 octobre. Jan Goossens, directeur artistique, met en exergue les ressorts de cette manifestation plébiscitée par le public... La nouvelle édition de Dream City démarre aujourd'hui, avec un festival qui se décline en cinq actes et fait la part belle aux artistes contemporains. Pour Jan Goossens, directeur artistique de l'événement, "Dream City se déploie comme une longue procession riche, ouverte et excitante qui transforme la médina en plateforme libre et temporaire". Et c'est vrai que les artistes vont investir la ville et ses marges pour rayonner à partir de dizaines d'espaces. Soirées festives et parcours-créations Cette année, Dream City se décline en cinq actes qui se déroulent de 10h à minuit et se renouvelleront du 4 au 8 octobre. Ces actes sont en premier lieu "Les ateliers de la ville rêvée" qui ont constitué un espace de débat pour réfléchir sur les questions urbaines. L'essentiel du festival est structuré autour des parcours-créations qui permettent de découvrir les oeuvres au fil des rues et ruelles de la médina de Tunis. "Night Shift" et "Dream Guests" encadrent les rendez-vous avec les trois grands artistes internationaux invités pour cette session. Enfin, "Les gratuits de la nuit" sont le rendez-vous des nocturnes et proposeront des soirées festives avec concerts, cinéma et performances. Comme le souligne Jan Goossens, "Dream City 2017 met en avant le rêve de la médina comme sanctuaire de la création, de l'imagination, de la solidarité, du partage. D'un avenir commun". De fait, le festival désormais plébiscité par un public jeune et engagé prend une nouvelle dimension et atteint sa dimension rêvée: celle d'un festival d'art dans la cité. Porté par l'association L'Art Rue, Dream City est en droite ligne dans le projet de cette organisation culturelle qui, depuis sa fondation en 2006, cherche à démocratiser l'art contemporain. Pour les animateurs de l'Art Rue, il faut ouvrir l'art contemporain au plus grand nombre. Pour ce faire, la rue et l'espace public ont été choisis comme lieu de prédilection pour "ensemencer l'espace urbain autant que rural de propositions artistiques créées en proximité avec les populations". Avec Dream City, l'Art Rue a trouvé le vecteur par excellence, l'aiguillon subtil et spectaculaire qui ouvre de nouvelles perceptions de la cité. Public complice et méandres d'une ville rêvée Ce n'est pas par hasard si Dream City s'est vite imposé comme la biennale la plus suivie par le public. Sa portée théorique, la richesse de ses programmes et le bien fondé de sa démarche font de ce festival un laboratoire du futur mais aussi l'épicentre de toutes les novations. Avec Dream City, c'est l'Art vivant qui s'installe à Tunis pour cinq jours et offre aux publics d'arpenter des parcours créatifs inédits, décalés et surtout foncièrement innovants. Ainsi, les 26 oeuvres au programme se distribuent entre performances, chorégraphies et installations disséminées sur un territoire qui englobe la médina et les faubourgs. Le public est invité à entrer dans la danse et vivre pleinement cette expérience passionnante. Venus de Montréal, Bruxelles, Le Caire, Durban, Damas, Paris, Beyrouth ou Berlin, les artistes de Dream City sont dans la ville et attendent de retrouver leur public complice et les méandres d'une ville rêvée car, comme le souligne Jan Goossens, "Dream City se veut pointu et populaire: la création artistique et l'innovation citoyenne d'espaces urbains partagés, le droit de cité, sont des enjeux qui n'ont rien d'élitiste. Ils nous concernent tous et demandent un engagement généreux de notre part à tous. Les artistes de cette édition ont tous l'énorme talent de parler sans aucune concession au plus grand nombre". On ne saurait être plus clair et concis! Place donc à Dream City, un rêve éveillé qui dure cinq jours, des noces toujours renouvelées avec la culture et l'art contemporain... C'est parti pour une session de toutes les passions!