Au cours d'une conférence de presse tenue hier au siège de la Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz (STEG), la STEG et Attijari bank ont signé une convention de financement du programme national PROSOL (Thermique et Electrique) 2017-2021 d'un montant global de 361 millions de dinars. La signature de la convention (Partenariat Public Privé) a vu la présence de M.Moncef Harabi, PDG de la STEG, M.Hicham Seffa, Directeur Général d'Attijari bank, Khaled Kaddour, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Hichem Elloumi, premier vice-président de l'UTICA et M. Imed Hammami, ministre de l'Industrie et des PME. Programme PROSOL Thermique et Electrique La convention signée qui s'étale sur 5 ans mettra à la disposition des clients résidentiels de la STEG une nouvelle ligne de crédits de 361 millions de dinars dont 179 millions pour le programme PROSOL Thermique et 182 millions pour le programme PROSOL Electrique avec des conditions préférentiels. Pour la troisième fois consécutive, Attijari bank confirme son engagement à la politique nationale d'encouragement à l'utilisation des énergies renouvelables et sa volonté à accompagner les projets gouvernementaux. 530 mille m2 supplémentaires de chauffe-eaux solaires à l'horizon de 2021 L'Agence Nationale pour la Maîtrise de l'Energie « ANME », en collaboration avec la STEG œuvre pour booster davantage l'effort national en matière de maîtrise de l'énergie. Ils prévoient également par le biais de cette enveloppe la réalisation de 530 mille m2 supplémentaires de chauffe-eaux solaires à l'horizon de 2021 et la production de 85 Mégawatts Crête générées par les installations photovoltaïque. 7 millions de dinars de dettes impayées Prenant la parole, Moncef Harabi, PDG de la STEG a souligné qu'en dépit de la situation économique difficile que traverse la société en plus des dettes impayées des clients (bénéficiaires du programme de la rationalisation des énergies renouvelables) qui s'élèvent à 7 millions de dinars. D'autre part, Hicham Seffa, DG d'Attijari bank a indiqué c'est le troisième contrat cadre signé avec la STEG. « Cette convention met en œuvre un projet qui représente une vision éclairée de la STEG, du ministère de l'énergie et de l'AMNE. En fait, c'est un projet qui inspire également énormément des pays. Réellement, c'est une prouesse pour nous tous. Un programme qui trouve toute sa signification dans ses portées économiques à travers la création de plusieurs postes d'emploi et beaucoup d'entreprises dans le tissu qui tourne autour des énergies renouvelables et des installations. Aussi bien, ce projet intervient dans la rationalisation du stress énergétique par ce qu'aujourd'hui, l'énergie coûte cher au niveau du budget d'Etat tandis que l'énergie solaire n'est pas tributaire du cours du change ni du baril de pétrole », a-t-il précisé. De son côté, Hichem Elloumi, premier vice-président de l'UTICA a salué l'effort de la STEG en dépit de la fragilité de sa situation financière. Il a fait savoir que malgré l'ampleur de ce programme, il y a encore du pain sur la planche. « Il faut atteindre la vitesse de croisière. La dépréciation du dinar a énormément touché les entreprises. Donc, il faut régulariser le dossier d'appels d'offres tout en appuyant la formule des révisions des prix. On a déjà contacté le gouvernement à ce sujet vu l'urgence de cette étape », a expliqué M.Elloumi. Pour sa part, Khaled Kaddour, ministre de l'Energie a indiqué que l'évolution effrénée des prix des hydrocarbures, a beaucoup impacté le budget d'Etat. Citons l'exemple de l'augmentation du prix d'un baril du Pétrole de un dollar. Cette augmentation a coûté à l'Etat presque 100 millions de dinars. Et d'ajouter : « Pire, aujourd'hui, le prix de l'énergie est aux alentours de 64 dollars/baril : le prix a augmenté de 10 dollars/baril par rapport au mois dernier, ce qui a affecté très négativement le budget de l'Etat. J'ai présenté ces chiffres pour faire comprendre que la situation est délicate. Par conséquent, le développement des énergies renouvelables ainsi que l'économie dans l'énergie représentent au moment présent un choix stratégique en Tunisie et il n'est pas question de revenir en arrière étant donné l'insuffisance des ressources naturelles en hydrocarbures dans notre pays ».