Dans un match où les présents au stade olympique de Sousse, ont plus entendu que vu surtout en première période (le public n'a nullement ménagé ses joueurs et encore moins son président), L'Etoile sûrement blessée après sa défaite de Kairouan, a eu beaucoup de peine pour venir à bout d'une équipe stadiste, courageuse certes mais pas téméraire. Au jeu haché, aux déchets techniques de part et d'autres d'ailleurs, les « Bardolais » ont joué « la défense à outrance » avec des actions de contres rapides qui ont failli surprendre les locaux, dont certains éléments ont été momentanément écartés du « onze titulaire ». Contrairement à ses prédécesseurs, Ali Boumenijel en charge du groupe, a eu l'audace à lancer des jeunes forts prometteurs pleins de talents, Comme quoi.... ! Bref, les étoilés non sans mal parviennent en fin de match à remporter la victoire par un petit but inscrit par Acosta. A Trois minutes du coup de sifflet final, l'égyptien Maraï après avoir effacé le gardien et un défenseur rata lamentablement la cage. «Un match difficile compte-tenu du contexte du moment. Craintifs et gagnés par le doute, et surtout nullement ménagés par un public hostile , les joueurs ont mis du mal à rentrer dans le match. Pour autant nous avons vu de belles choses, notamment en seconde mi-temps, où, libérés, les joueurs ont donné le meilleur d'eux-mêmes. De belles actions offensives, grâce à la finesse dans la technique des jeunes comme Amri, Zekri et Chermiti » a déclaré Ali Boumnijel , après le match On s'en doutait bien que pour sa première sortie avec l'équipe étoilée, Ali Boumenijel n'aura pas, non plus, « la partie belle » dans « un contexte particulièrement hostile aux joueurs et aux dirigeants ». Prenant bien en considération cet aspect, le coach du moment de l'Etoile n'a pas hésité à revoir la formation rentrante pour redonner un nouvel élan à l'équipe et faire passer la défaite à Kairouan. Plus d'un élément titulaire auparavant ont été soit provisoirement écartés soit mis sur le banc des remplaçants. De fait, n'eut été la bande de faux supporters, voire « d'énergumènes » qui ont investi le côté virage du stade Olympique avec l'idée d'attaquer, d'insulter joueurs et président avant le coup d'envoi même de la rencontre, les choses se seraient passées autrement et le match connaitre une autre physionomie. Pour autant et après un moment de flottement les étoilés parviennent certes à prendre l'initiative du jeu mais sans mettre réellement en danger le gardien stadiste sauf vers les toutes dernières minutes de la première période. . Le but inscrit par le brésilien Acosta à un quart d'heure de la fin du match, libéra totalement l'équipe sahélienne. Dés cet instant et au coup de sifflet final de l'arbitre, pour le staff technique et les joueurs, « un autre match commença » (dixit Boumenijel ), allusion faite au prochain classique de dimanche ESS-EST. Mais cela est une autre histoire. ST : Besoin de sagesse et de sérénité. «Si le résultat ne reflète pas nécessairement la valeur d'une équipe, force est d'admettre que nous avons manqué de meilleure prise sur le match. L'entrejeu de l'Etoile avec son métier et ses joueurs, ne nous a pas facilité la tâche surtout quand on joue sans aucun récupérateur. Il n'empêche qu'au vu de la seconde mi-temps, mes joueurs n'ont pas été ridicules face à l'ESS, blessée certes, mais bien entreprenante » a signalé l'entraineur du ST, Mohamed Kouki Que s'est-il passé après le match pour que le public stadiste qui a pris la peine de se déplacer jusqu'à Sousse pour soutenir son équipe s'en prenne au coach Kouki allant jusqu'à l'insulter ? Apparemment rien. Pour autant, le coach des « Rouges et Verts », n'a pas mâché ses mots pour faire comprendre qu'il n'hésiterait pas au besoin à claquer la porte si la sagesse et la sérénité ne gagnent pas le camp des supporters et certains groupuscules mal- intentionnés. C'est que « l'objectif du club à son retour en Ligue c'est d'assurer le maintien en se positionnant au milieu du tableau (7ième et 9ième place) » dira Kouki, ajoutant au passage, « je pense qu'il est prématuré voire incongrue de dresser le bilan d'une équipe au tiers de la compétition ». De fait, entonnera le coach stadiste « jusque-là certes on a perdu à domicile quelques points mais on en gagné 6 à l'extérieur , est-ce pour autant qu'il faut tout détruire ce qui a été construit ? » se demanda Mohamed Kouki, désabusé néanmoins serein pour la suite de la compétition. Comportement incompréhensible du public étoilé Le public venu à l'occasion du match ESS-ST, n'était pas celui des grands jours certes (à peine3 à 4 mille spectateurs), mais suffisamment nombreux pour faire entendre sa voix, sa colère, voire ses insultes malsaines et « nauséabondes ». Ce public là nous rappelle curieusement une autre époque, ce sont les mêmes ou presque groupuscules qui ont conspué dans un passé pas très lointain , un certain Moez Driss alors que l'équipe venait de rentrer du Japon après avoir participé pour la première fois de son histoire à une Coupe du Monde des clubs, à la suite de son sacre africain en 2007 . C'est encore celui-là même qui a conspué Hafedh Hmayed lorsqu'il étai aux commandes du club, et organisé un sit-in devant le local pour l'empêcher de remplir sa mission. Bref, la versatilité du public étoilé est telle que ce même public oublie aussi bizarrement que de tous ses anciens présidents, seul l'actuel président Ridha Charfeddine qui a osé dire que « L'Etoile est la propriété de son peuple et guère celle d'un clan ou d'une famille ». Ce public a-t-il la mémoire si courte pour oublier que dans le passé récent lorsque le club était au bord du précipice justement seul Ridha Charfeddine a donné de sa personne et ...de sa poche pour renflouer les caisses et assurer l'existence du club ? Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Alors ! Ce public étoilé ne doit pas se tromper d'ennemi. Le danger souvent vient de l'intérieur et non d'en face. De grâce, n'insultez pas autant les joueurs, et surtout les responsables car en l'absence d'hypothétiques et éventuels généreux donateurs de l'ESS seul pour le moment Charfeddine s'aventure à tenir à bout de bras l'Etoile. Même si pour reprendre l'adage selon lequel « Quand les hommes , les institutions demeurent », force est d'admettre que s'évertuer à insulter joueurs et président cela ne fera pas changer grand-chose à l'actuelle situation de l'équipe qui aura dans quelques jours à affronter l'actuel leader de la Ligue 1, l'EST, n'est ce pas ce dernier le vrai concurrent à cette équipe de l'ESS ?