Le président du parti Machrou Tounès, Mohsen Marzouk a indiqué que sa formation politique était "prête depuis 2017 pour les élections municipales de 2018" et disputera le scrutin dans des listes de coalition civile présente dans 50 municipalités, dans des listes de Machrou Tounès et des listes indépendantes. "Machrou Tounèsa achevé la mise en place de ses bureaux locaux et régionaux dans tout le pays et j'entame une troisième tournée dans les régions pour prendre connaissance des actions du parti au plan local et régional tout en faisant l'état des lieux en matière d'investissement", a déclaré Marzouk à l'agence TAP, en marge d'un meeting de son parti samedi à Bekalta, au gouvernorat de Monastir. Le secrétaire général de Machrou Tounès a estimé que son parti "a un projet étalé jusqu'à 2030", affirmant que la problématique qui se pose (en Tunisie) "réside dans le discours politique dominé par l'invective et non les projets", imputant "aux politiciens et à une partie de la presse cherchant le sensationnel la responsabilité de cet état de fait". "Les divergences ne relèvent plus de l'idéologie aujourd'hui en Tunisie mais de programmes et le véritable révélateur de la vie politique sont les propositions", a-t-il ajouté, faisant remarquer que son parti "souhaite traiter avec respect avec les autres formations politiques. Il a répété que "la situation actuelle au pays exige de rectifier sérieusement le processus politique, économique et social", indiquant que son parti avait suggéré de "tenir un congrès pour redresser le faux processus" et se prononçant pour la "formation d'un gouvernement de technocrates indépendants des partis", sans changer toute la composition du gouvernement "par souci de la stabilité du pays". Marzouk a précisé que le retrait de Machrou Tounès du document de Carthage "ne fait pas partie d'une campagne électorale". "Notre parti a décrété dès mai 2017 une trêve politique pour soutenir le gouvernement dans sa lutte contre la corruption, mais la conjoncture socio-économique ne s'est pas améliorée et la guerre contre la corruption n'a pas été étendue alors que le gouvernement d'union nationale ne l'est pas dans les faits, limité aux seuls partis Nidaa Tounès et Ennahdha après le retrait des autres partis", a-t-il fait valoir. Pour sa part, le président du parti "Afek Tounes", Yassine Brahim, a estimé que "la coalition entre les grands partis a échoué politiquement". S'exprimant, samedi, en marge de la réunion du bureau politique d'Afek Tounès, Yassine Brahim a ajouté que le gouvernement aussi est en quelque sorte responsable de cet échec, aux plans économique et social, en particulier après l'adoption de la loi de finances pour l'année 2018. Le fait de quitter la coalition au pouvoir, a-t-il précisé, porte en lui-même une signification, celle de refuser de cautionner la politique actuelle marquée par "des alliances stratégiques contre-nature, vouées à l'échec dès le départ". Afek Tounès a, aujourd'hui, choisi de s'allier avec plusieurs partis au sein d'une coalition civile et de se présenter aux prochaines élections sous la même bannière, le but étant de faire front aux partis qui risquent d'utiliser les structures de l'Etat et ses responsables, tels les délégués, les gouverneurs et les ministres, au moment de l'opération électorale.