Les investigations inlassables des agents de la brigade nationale anti-drogue ne cessent de porter leurs fruits. Cette fois-ci, à la grande satisfaction des citoyens de la localité d'Oued Ellil qui ont été récemment débarrassés d'une bande de délinquants dont l'activité principale tournait autour des stupéfiants, et en particulier la " zatla ". Bien qu'ayant pris mille et une précautions pour commercialiser et consommer ce produit néfaste à la santé de la société, la bande des " dix " a été finalement repérée et huit de ses membres cueillis en flagrant délit par les policiers. L'opération fructueuse a démarré par l'interpellation d'un individu qui téléphonait à un client à partir d'un centre public de télécommunication, pour l'aviser de lui rendre visite afin de récupérer sa marchandise. Fouillé, le suspect s'est avéré être porteur d'une quantité de " zatla ". Emmené au poste et pressé de questions de tous les côtés, il finit par avouer son activité délictueuse, soulignant au passage que la drogue trouvée sur lui était strictement réservée à sa consommation personnelle. Dans la foulée, il donna aux enquêteurs le nom et l'adresse de son fournisseur qui habite dans la région de Jebel Lahmar et auquel il s'adresse régulièrement pour s'approvisionner en drogues de tout genre. Dès lors, l'enquête démarra sur les chapeaux de roues puisque ce fut un jeu d'enfants pour les limiers de la police qui quadrillèrent le secteur jusqu'à Tébourba en passant par Chabbaou. Tous les amateurs de stupéfiants de ce réseau tombèrent l'un à la suite de l'autre dans la nasse policière, exceptés deux éléments qui sont toujours en cavale. Le plus curieux, c'est que l'on a trouvé une épée chez un revendeur lors d'une perquisition. Réponse de ce dernier au juge d'instruction : " Elle représente un héritage de mon père, en guise de souvenir ". Quel culot ! Au tribunal, il a continué à se disculper, malgré les preuves accablantes trouvées chez lui. Et c'est encore avec arrogance qu'il a nié que les dix-sept plaquettes de " zatla " n'étaient pas à vendre. Quant aux autres prévenus, ils ont reconnu consommer de la drogue, sans pour autant tremper dans sa commercialisation. La première chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, devant laquelle ont comparu les huit accusés en état d'arrestation, rendra son verdict ultérieurement.