Adel Sayed est un poète algérien, né en 1968 à Tbessa. Il est ressortissant de l'Université Centrale, Faculté des Langue et Lettres Arabes. Il a travaillé à la radio algérienne comme journaliste, ensuite a dirigé différentes radios régionales. Néanmoins, il rencontre très souvent des entraves et mésententes avec les responsables, et ce, pour des raisons relatives à son caractère lunatique et rebelle. En 2000, il a publié son premier livre « les milliards d'Algérie » en langue française, ensuite des recueils de poésie dont le plus récent est en 2016, « un défunt à la guise du facebook », édité par la Maison d'Edition égyptienne « Al- ayen ». Il a participé à des colloques et rencontres nationaux et internationaux importants. Il a été membre de l'Union des Ecrivains Algériens et l'Association « Al jahidhiya », et a fondé de nombreux forums et associations culturels. En 2010, il a accompli un acte étrange et curieux, qui a suscité l'attention de tout le monde, c'est celui d'avoir enterré ses œuvres et manuscrits. L'acte a été conçu, par les médias arabes, comme un cri de vie et non de mort. Ses émissions radiophoniques attirent beaucoup d'auditeurs, alors que sa vie littéraire, professionnelle et sociale se caractérise par de continuels conflits. Cependant, les échecs et les victoires donnent sens à sa vie et lui épargne toute monotonie. A la lisière entre deux pays La police et la douane me connaissent Et mon passage, très souvent, Se passait paisiblement Je me sentais toujours Ejecté d'un certain pays Et mon passeport est purement insignifiant Qui désobligeait les agents des deux pays Pour l'obtention du visa A force D'entrer De sortir De ressortir D'entrer derechef D'être en train de sortir Eventuellement il sortirait Il n'est pas entré Il pourrait rester Il pourrait quitter Aux lisières d'un seul pays Des pays hurlent Ni l'entrant Entre Ni le ressortissant Sort Là Je considère que le visa est une question Qui enchante notamment Les policiers Et les douaniers Un chien enragé m'inspectait À la quête de quelques bières apportées de mon pays Mon véhicule bénéficiait d'une inspection Peut-être transportais-je des armes A des frères de l'orient Vers des régions de la Lybie Ou, étais-je une personne soupçonnée De commander une guerre Contre la guerre Ou, étais-je une personne soupçonnée D'épuiser des biens d'un pays Sans bien Aux lisières de deux pays Il me suffisait un seul pays *Adel Sayed