«L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) prendra les mesures nécessaires pour défendre le pays et le faire sortir de la crise», a souligné hier Noureddine Taboubi, secrétaire général de l'UGTT, estimant que les partis au pouvoir sont responsables de la crise actuelle. Assistant à l'inauguration du mémorial du leader syndicaliste Farhat Hached au croisement du village méditerranéen à proximité du pont d'Oued Meliane à Radès (gouvernorat Ben Arous), Taboubi a signalé que les négociations sont en cours avec les différentes sensibilités politiques pour faire sortir le pays de cette crise suffocante, selon lui. Le secrétaire général de l'UGTT a dénoncé la hausse des prix des produits de consommation, des carburants et l'augmentation prévue du prix du lait, outre la hausse du taux de chômage soulignant qu'historiquement l'UGTT a toujours joué un rôle important au niveau national et défendu les causes sociales et la dignité humaine. A partir du samedi, une augmentation de 75 millimes/litre a été appliquée sur les prix de vente au public des produits pétroliers, selon un communiqué du ministère de l'Energie, des mines et des énergies renouvelables (Essence super sans plomb, Gasoil super etGasoil, alors que les prix du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et du pétrole lampant demeurent inchangés. Le ministère a ajouté que cette augmentation qui s'inscrit dans le cadre du mécanisme d'ajustement périodique des prix de pétrole, intervient suite à l'augmentation des prix du pétrole sur les marchés internationaux atteignant, au cours du deuxième trimestre 2018, environ 75 dollars/le baril. «La Tunisie n'a pas d'autre choix que de promouvoir l'approche participative et l'exercice de la démocratie loin des tiraillements politiques», a-t-il dit. A noter que l'inauguration du mémorial s'est tenue dans une ambiance festive et en présence du fils du défunt Farhat Hached, Noureddine Hached, et d'un grand nombre de syndicalistes, politiciens et cadres régionaux et locaux. Fondateur de l'UGTT en 1946, Farhat Hached a été assassiné le 05 décembre 1952 dans le cadre d'une lutte acharnée contre le colonialisme français. Dans une déclaration à l'agence TAP, le secrétaire général de la municipalité de Rades, Fathi Mejri, a signalé que le mémorial a été réalisé moyennant des investissements de l'ordre de 216 mille dinars qui ont englobé la réalisation du mémorial en bronze moyennant 130 mille dinars et l'embellissement et l'aménagement de la place avec le reste. De son côté, le gouverneur de Ben Arous, Abdellatif Missaoui a indiqué que ce mémorial a été installé à l'entrée de Radès où passent environ 30 mille jeunes par semaine en signe de reconnaissance et de fidélité aux martyrs qui ont sacrifié leurs vies pour la stabilité de la Tunisie.