Une rencontre s'est déroulée jeudi 28 juin dans la salle Sophie El Golli de la Cité de la Culture pour donner le coup d'envoi de la préparation de la tenue de la deuxième édition de la Journée mondiale de la Culture africaine (JMCA) qui aura lieu le 24 janvier 2019, impliquant ainsi notre pays, –et notamment le gouvernorat de Kébili à travers la ligue Nelson Mandela–, dans les préparatifs, le mettant ainsi à l'honneur. «La Culture, ciment du vivre-ensemble» est le thème qui a été choisi pour cette deuxième édition, avec, donc, pour point de mire notre pays. Tel a été la décision du Comité International de Mobilisation pour la JMCA, dont le président John Ayite Dossavi (également président Réseau Africain des Promoteurs et Entrepreneurs Culturels – RAPEC) était à Tunis pour ce point de rencontre, entouré notamment de Youssef Lachkhem, Directeur général du pôle théâtre de l'Opéra de la Cité de la Culture, Bouali El Marzougui, représentant RAPEC et du Comité de la JMCA en Afrique du Nord, Wadie Ben Ali, président de la Ligue Mandela pour la Paix et le Développement, Mohamed Bououd. La JMCA a été proposéelorsdu premier congrès panafricain qui s'est tenu en 2011à Lomé, capitale du Togo ; congrès qui a eu pour thème «Culture levier du développement en Afrique», a reçu le soutien de différentes institutions internationales comme l'UNESCO et l'Institut du Monde arabe, et a été officiellement lancée en 2016, toujours à Lomé, par le RAPEC. Ce réseau, créé en 2007 à Ouagadougou (Burkina Faso), a pour principal but de «promouvoir autrement l'activité culturelle à travers la charte de la renaissance culturelle africaine». Pourquoi Journée mondiale de la Culture Africaine et non des cultures africaines alors que notre continent recèle d'une multitude de cultures ? John Ayite Dossavi, qui a eu l'idée de la JMCA, a tenu à nous répondre que c'était pour marquer la diversité culturelle dans son unicité. De son côté Youssef Lachkhem a souligné que la Culture était le savoir-vivre, la tolérance, l'acceptation, la diversité sous toutes sortes d'expression. Pourquoi la date du 24 janvier alors que l'Afrique est célébrée le 25 mai ? Première parce que la célébration du 25 mai est une date politique et politisée puisque c'est le 25 mai 1963 qu'a été créée l'Organisation de l'Union africaine (actuelle Union Africaine), à Addis-Abeba (Ethiopie). Deuxième, tout simplement parce que c'est le 24 janvier 2006 que les Chefs d'Etat et de Gouvernements de l'Union Africaine ont adopté la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine. Il est à noter que la JMCA ne concerne pas uniquement la culture africaine sur notre continent mais également la culture afro descendante, ou autrement dit de la diaspora sur plusieurs générations. Les principaux objectifs de la JMCA sont non seulement de promouvoir la Culture africaine, mais également de permettre à la jeunesse africaine (tunisienne comprise) de se retrouver, de prendre conscience de leurs valeurs culturelles et de les retrouver. Même si Kébili soutient cette initiative, la journée, par manque de moyens logistiques, ne sera pas accueillie dans le gouvernorat mais à la Cité de la Culture de Tunis qui devrait fournir tous les moyens nécessaires à sa réussite.