Pierre Heilbronn, vice-président de la BERD : « Nous organiserons avec la SFI en partenariat avec la BERD et le gouvernement tunisien une grande conférence internationale en septembre 2018 ...Il s'agit de fixer les projets à court terme qui seraient financés sur la base du PPP en Tunisie » Lors d'une conférence de presse tenue jeudi, le Commissaire européen à la Politique européenne de voisinage et aux Négociations d'élargissement, Johannes Hahn, a déclaré que les huit institutions financières à savoir l'Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD), la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI), la KFW, et la Société financière internationale (SFI) accorderont à la Tunisie 5,5 milliards d'euros (16,9 milliards de dinars), dont 2,5 milliards d'euros (7,7 milliards de dinars) programmés pour l'année 2018/2019 qui seront octroyés sous formes de dons et de prêts et 3 autres milliards supplémentaires devraient attirer davantage d'investissements si un certain nombre de réformes publiques prévues étaient réalisées. Le Commissaire européen à la politique européenne de voisinage et aux négociations d'élargissement, Johannes Hahn, a d'emblée mis l'accent sur la solidité des relations entre l'Union Européenne et la Tunisie. Il a fait savoir aussi que l'UE continuera de soutenir la Tunisie jusqu'à ce que les choses s'améliorent et l'économie tunisienne se redresse. Et d'ajouter : « Le gouvernement tunisien doit aller dans le sens de l'accélération des réformes nécessaires afin de booster l'économie du pays. Il n'y aura pas de temps à perdre ». Diversification du mix énergétique D'autre part, Pierre Heilbronn, vice-président de la BERD a déclaré que : « Nous avons discuté des réfomes qui sont d'ailleurs des réfomes dont certaines d'entre elles ont été mises en œuvre comme celle du plan en matière des énergies renouvelables qui a été adopté. La question, actuellement, concerne la rapidité de la mise en euvre de ce plan-là qui aura en fait un impact très important principalement sur l'indépendance énergitique de la Tunisiee et la diversification du mix énergétique ». L'activité portuaire élément de blocage Par ailleurs, il a évoqué le volet du Partenariat Public/Privé (PPP), qui a été considéré en tant que vecteur de financement d'infrastructures et plus particulièrement dans la création de nouveaux ports sur la base de PPP. Et de préciser : « Les nouveaux ports permettront, par ailleurs, de réduire les tracas de l'économie tunisienne. Tout le monde sait que le problème des ports est l'un des éléments de blocage de l'économie tunisienne dans ses exportations et ses importations. A cet égard, nous organiserons avec la SFI, en partenariat avec la BERD et le gouvernement tunisien, une grande conférence internationale en septembre 2018 sur les Partenariats Public/Privés, ça ne sera pas simplement un exercice pour présenter ce que sont les PPP, mais un vecteur pour regarder de près et à court terme, les projets qui pourraient être financés sur la base du PPP ». «Toutes ces réformes dépendent de la volonté des autorités tunisiennes. Elles ne doivent pas être faites pour plaire aux bailleurs de fonds. Elles sont une nécessité pour redresser l'économie du pays. Plus vous arriverez à vous engager et accélérer le processus des réformes, plus il y aura de projets qui attireront le financement », a-t-il insisté. Il est à rappeler que la visite du Commissaire européen à la Politique européenne de voisinage et aux Négociations d'élargissement, Johannes Hahn entre dans l'objectif de rencontrer les différentes parties prenantes dans les réformes que conduit la Tunisie et d'échanger les idées sur la meilleure manière pour l'UE et les institutions financières d'accompagner et de soutenir ce processus.