Le phénomène de la migration clandestine a pris une ampleur alarmante, avec l'amélioration des conditions climatiques et la possibilité de naviguer par mer calme, ce qui doit préoccuper davantage nos voisins du nord de la Méditerranée qui doivent aider la Tunisie pour faire face à ce fléau qui risque d'inonder les pays européens. Nous l'avons rappelé à maintes reprises, la migration clandestine n'a pas de chance d'être stoppée, sans que les Tunisiens et, même, les ressortissants africains ne trouvent de conditions de vie dignes dans leurs pays. Face aux bouleversements qu'ils ont créés, à tort ou à raison, au sud de la Méditerrannée, les Européens doivent payer pour la protection de leur frontières, et cela ne sera possible qu'en assurant la stabilité des pays de la mare nostrom, en payant pour que ces pays puissent empêcher leurs ressortissants et ceux des pays africains d'aller chercher fortune dans l'eldorado européen. Actuellement, c'est le désespoir qui règne en Tunisie et, plus particulièrement, en Libye, avec le chômage, la guerre civile et les horizons bouchés, sans aucun avenir pour des millions de personnes. Depuis 2011, les Tunisiens, sans débouchés, sont devenus des candidats potentiels à la migration clandestine. On a vu, même, des enseignants, des fonctionnaires et des sportifs risquer leur vie, en payant des passeurs qui les conduisent, souvent, à la mort, pour pouvoir émigrer en Europe. C'est un phénomène à répétition et, dans la nuit du jeudi à vendredi, vingt migrants clandestins tunisiens ont été secourus à 80 kilomètres des côtes de l'île de Kerkennah, alors qu'ils tentaient de rejoindre les côtes italiennes à bord de deux embarcations de fortune. Selon un communiqué rendu public vendredi par le département de la Défense, les embarcations des migrants étaient en panne. 13 migrants étaient à bord de la première embarcation et 7 dans l'autre. Interrogés par l'armée navale, les migrants ont avoué avoir pris le large depuis les côtes de Zarzis en direction des côtes italiennes. C'est aussi le cas de sept migrants clandestins tunisiens ont été secourus, vendredi à 40 kilomètres du sud-ouest de Kélibia, alors qu'ils tentaient de rejoindre les côtes italiennes. La marine militaire a secouru ces clandestins, alors qu'ils étaient à bord d'une embarcation à la dérive en panne de moteur, a expliqué le département de la Défense dans un communiqué. Selon la même source, les migrants irréguliers ont avoué avoir pris le large depuis les côtes de Korba. Par ailleurs, quatorze migrants tunisiens ont été secourus, dans la nuit de vendredi à hier, par la Marine nationale à 100 kilomètres du sud de l›île de Lampedusa, annonce, le ministère de la Défense nationale. L'armée navale a secouru ces clandestins, alors qu'ils étaient à bord d'une embarcation à la dérive, a expliqué le département de la Défense dans un communiqué. Selon la même source, les migrants irréguliers ont avoué avoir pris le large depuis les côtes de Zarzis. L'histoire est un éternel recommencement et la migration clandestine ne va pas s'arrêter tant que le chômage et la pauvreté sévissent en Tunisie qui est, pourtant, la protectrice des frontières de l'Europe et qui a assumé son rôle, malgré les aléas et le manque de moyens. L'affaire des migrants clandestins accueillis à Zarzis n'est que l'illustration de ce qui se passe au sud de la Méditerranée et, malgré sa situation, la Tunisie a accepté de les accueillir, pour leur éviter le pire. Un manque d'assistance des pays européens peut être considéré comme un crime et leur aide à la Tunisie ne peut que leur éviter davantage d'arrivées de migrants clandestins qui, certainement, seront infiltrés par des potentiels ou apprentis terroristes et extrémistes. A bon entendeur, salut !