Mettre en place des stratégies afin de booster les exportations n'est pas assez suffisant pour réaliser l'équilibre du commerce extérieur tant escompté. Arriver à rétablir une partie et laisse l'autre convalescente ne permet pas d'atteindre le résultat espéré. Pour ce faire, tout le travail devait être fourni quasiment en paralléle avec l'encouragement des exportations et s'atteler à limiter aurant que possible nos importations. Dans ce cadre, l'Institut national de la statisqtique (INS) a publié hier sa brochure relative au commerce extérieur à fin juillet 2018, où transparaît une évolution au niveau des exportations de 23,3% et des importations de +20,8%. Ene effet, le déficit commercial s'établit à fin juillet 2018 à 9946,5 MD contre 8628,0 MD durant la même période en 2017. Le rapport note la poursuite d'accroissement des exportations qui ont atteint le niveau de 23580,1 MD contre 19128,9 MD durant la même période en 2017. De même, les importations maintiennent un rythme de croissance important, enregistrant une hausse de 20,8% contre 18,8% durant les sept mois de l'année 2017, pour une valeur de 33526,6 MD contre 27756,9 MD durant la même période en 2017. Ceci exige la nécessité impérative d'élaborer une feuille de route afin de mieux orienter, à l'avenir les importations. Une accélération des exportations sous le régime off shore, soit une progression de 19,3% La répartition des échanges par régime dénote une accélération du rythme de croissance des exportations sous le régime off shore. En effet, les exportations ont enregistré une hausse de 19,3% contre +16,4% durant la même période en 2017. Les importations ont enregistré sous ce régime une hausse de 24,9% contre +17,5% durant la même période en 2017. Sous le régime général, les exportations ont enregistré une hausse importante de 35,1 % contre +14,4% durant la même période en 2017. De même, les importations enregistrent une hausse de 18,8% contre +19,5% durant la même période en 2017. Le secteur de l'agriculture et des industries agroalimentaires tient le haut du pavé des exportations L'augmentation observée au niveau de l'exportation (+23,3%) durant les sept mois de l'année 2018 concerne la majorité des secteurs .En effet, le secteur de l'agriculture et des industries agroalimentaires a enregistré un accroissement de 67,6% suite à l'augmentation des ventes des huiles d'olives (1471,7 MD contre 489,9 MD) et les dattes (496,4 MD contre 360,7 MD), le secteur des industries manufacturières de 28,0%, le secteur textile et habillement et cuirs de 21,0% , le secteur des industries mécaniques et électriques de 17,3% et le secteur de l'énergie de 9,3%. Toutefois, le rapport précise que les exportations du secteur mines, phosphates et dérivés demeurent en baisse avec un taux de 4,8%. Une hausse de 37,8% des importations du secteur de l'énergie Quant à l'augmentation des importations de 20,8%, elle est favorisée particulièrement par la hausse enregistrée au niveau de tous les secteurs. « L'énergie a enregistré une hausse de 37,8%, les matières premières et demi produits de 23,9%, les biens d'équipement de 18,4%, le secteur des mines, phosphates et dérivés de 11,1% et le secteur des produits agricoles et alimentaires de base de 7,4% », souligne le rapport. Les exportations avec l'Algérie en baisse de 9,1% Les exportations tunisiennes vers l'Union Européenne (73,0% du total des exportations) ont augmenté de 19,4%. Cette évolution est expliquée par la hausse de nos exportations vers certains partenaires européens, tels que l'Espagne de 63,9%, l'Allemagne de 26,6% et la France de 17,7%. D'autre part, nos ventes sont en diminution vers d'autres pays européens notamment avec la Royaume Uni de 25,9%. Avec les pays arabes, les exportations ont augmenté avec l'Egypte de 38,5%, le Maroc de 34,4% et la Libye de 26,7%. En revanche, nos exportations vers l'Algérie ont baissé de 9,1%. « Pour les importations, les échanges commerciaux des biens avec l'union européenne (54,9% du total des importations) ont enregistré une hausse de 22,2% pour s'établir à 18399,7 MD. Les importations ont augmenté de 26,2% avec la Belgique, de 20,4% avec l'Italie et de 20,5% avec la France », note la brochure. Le déficit de la balance énergétique s'élève à 32,6% du total du déficit commercial Toujours selon la même source, le solde de la balance commerciale est déficitaire de 9946,5 MD suite au déficit enregistré avec certains pays, tel que la Chine (-3045,0 MD), l'Italie (-1553,3 MD), la Turquie (-1210,4 MD), l'Algérie (-749,6 MD) et la Russie (-747,1 MD). En revanche, le solde de la balance commerciale a enregistré un excédent avec d'autres pays principalement avec notre premier partenaire la France de 1941,6 MD, la Libye de 527,8 MD et le Maroc de 222,6 MD. Il est à souligner aussi que le déficit de la balance commerciale hors énergie se réduit à 6708,3 MD. En effet le déficit de la balance énergétique s'établit à 3238,2 MD (32,6% du total du déficit) contre 2122,6 MD durant la même période en 2017. Pour rappel, la balance commerciale est déficitaire de 8164,9 millions de dinars au 30 juin 2018.